Pour le juge à la cour de Breda, l’extradition doit être refusée car Said Chaou n’aura pas de procès équitable au Maroc. Le tribunal estime que les garanties fournies par les autorités marocaines l’année dernière lors de la demande d’extradition sont insuffisantes.
En juin dernier, le ministère des Affaires étrangères avait affirmé, après son arrestation, qu’il « sera jugé au Maroc conformément à la loi en vigueur et dans le respect des garanties requises ». De plus, son interpellation constituait « une reconnaissance de la crédibilité de la justice marocaine et de la fiabilité des accusations portées par le Maroc ».
L’ancien député risque très gros au Maroc. Il est accusé de « crime d’homicide volontaire, de constitution d’une association de malfaiteurs, de délits de corruption et de trafic international de drogue.
Qualifié de « criminel notoire », par le ministère, il avait, lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères , « tenté vainement de se dérober de ses crimes, en avançant des considérations prétendument politiques ». En d’autres termes, on lui reproche de piloter et de financer le mouvement Hirak depuis l’étranger et d’être à la tête du « Mouvement du 18 septembre pour la libération de la République du Rif ».