
Le Polisario se plaint de l’utilisation par le Maroc de drones chinois contre ses milices dans le Sahara.
Intenses activités diplomatiques entre Rabat, Alger, Paris et Madrid. Jamais, la région n’a connu une mobilisation aussi importante des chefs de la diplomatie des quatre pays de la Méditerranée occidentale. Au menu des rencontres, l’affaire du Sahara marocain occupe une place prioritaire.
Objectif : rapprocher les points de vue des parties afin de sortir de l’impasse dans laquelle le conflit s’est confiné depuis plus d’un quart de siècle freinant ainsi le développement de la région et empêchant la construction d’un espace économique maghrébin crédible de l’Union européenne.
Cette nouvelle dynamique diplomatique n’aurait pu prospérer s’il n’y avait pas eu un changement de position à Madrid. Le nouveau gouvernement espagnol dirigé par le socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero, a eu le courage d’abandonner la politique dite de "neutralité active" adoptée par ses prédécesseurs durant les trente dernières années.
Pour lui, le fait que l’Espagne construise des relations solides avec le Maroc et participe à son développement est dans l’intérêt immédiat et futur de son pays.
Et c’est dans ce cadre que le chef du gouvernement espagnol a pris l’initiative de proposer une nouvelle voie de solution pour la question du Sahara. Il s’agit d’un plan de règlement basé sur la légalité internationale, la légitimité populaire et le parrainage des pays de la région. La solution proposée par consiste à doter le Sahara d’une autonomie élargie sous la souveraineté marocaine comme l’avait proposé Baker dans son fameux projet d’accord-cadre. Mais, Madrid propose que cette autonomie soit le résultat d’un pacte négocié entre le Maroc et le polisario au lieu d’être un projet prêt à porter tel que l’envisageait le plan Baker.
Selon le "Plan Zapatero", les deux parties devront débattre le statut de l’autonomie dans ses détails et confectionner ainsi un cadre juridique définissant les prérogatives tant du gouvernement central que de la Région autonome.
Cette étape sera suivie par l’organisation d’un référendum pour que les Sahraouis puissent se prononcer sur ce statut. Cela a un double intérêt : préserver le droit à l’autodétermination des Sahraouis et donner plus de force au statut de l’autonomie en le dotant d’une légitimité populaire qui évitera toute contestation future. Il s’agit donc d’un référendum sur l’acceptation dudit statut sans aucune référence à l’option de l’indépendance.
Et pour garantir la réussite du processus, le président du gouvernement espagnol propose que l’accord soit parrainé par les Etats-Unis, la France et l’Espagne. Pour ce qui est de l’Algérie, le Plan Zapatero prévoit que ce pays rejoigne le club des pays parrainant l’accord et quitte son statut de partie au conflit. Alger sera ainsi l’un des garants du pacte pour l’autonomie et participera avec les Etats-Unis, la France et l’Espagne à son parrainage.
Bladi.net d’après Aujourd’hui le Maroc
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