Le directeur de cabinet du ministère espagnol des Affaires étrangères, Diego Martínez Belío, a fait savoir à un média espagnol qui a demandé à obtenir une copie numérique de cette lettre, qu’il n’était possible de la lui fournir en raison du « caractère confidentiel » du document et dans un souci de « préserver les relations bilatérales » de l’Espagne avec le Maroc ou d’autres pays tiers.
« Le caractère confidentiel de ce document est justifié », souligne le chef de cabinet de José Manuel Albares, précisant que la lettre envoyée par le président Pedro Sanchez au roi du Maroc le 14 mars est déjà « de notoriété publique », invitant le média à s’en tenir à la version de la lettre publiée par le journal El País, en dépit des fautes d’orthographe qu’elle comporte, du fait de la traduction du texte original du français vers l’espagnol.
À lire : Voici la lettre envoyée par Pedro Sanchez au roi Mohammed VI
L’existence de cette lettre a été révélée le 18 mars dans un communiqué du Cabinet royal marocain qui indiquait que Pedro Sanchez a exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara qu’il considère comme « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Un changement de position de l’Espagne qui a mis fin à la grave crise diplomatique entre les deux pays et ouvert la voie à une « nouvelle étape » dans leurs relations, « basée sur le respect mutuel ».
Le 7 avril, Pedro Sanchez effectuait une visite à Rabat au cours de laquelle il s’est entretenu avec Mohammed VI sur des sujets qui fâchent. La déclaration commune ayant sanctionné cette rencontre a défini la nouvelle feuille de route des relations. De son côté, l’Algérie, en réaction à cette normalisation des relations entre le Maroc et l’Espagne, a rappelé son ambassadeur à Madrid et suspendu le 8 juin son Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne.