La liberté de presse mise à mal au Maroc
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Le rapport annuel que réalise Reporters Sans Frontières (RSF), attribue une place défavorable au Maroc. En effet, comme l’an passé, le royaume qui n’a semblé faire aucun effort en matière de liberté de presse, se positionne à la 135e place du classement. Selon l’ONG Reporters Sans Frontières, cette zone dite « rouge » où la situation est qualifiée de « difficile » qu’occupe le Maroc, se justifie par « les procès fleuves intentés contre les journalistes ».
Selon Reporters Sans Frontières, deux procès notamment, « dévoilent une volonté manifeste de l’État marocain de maintenir la profession sous pression ». Il s’agit « d’Ali Anouzla, rédacteur en chef du site d’information Lakome2, dont le procès dure depuis plus de cinq ans, et Maati Monjib, président de l’Association marocaine du journalisme d’investigation (AMJI), qui fait face à la justice depuis près de quatre ans », indique le rapport. « Apologie du terrorisme », « incitation à commettre des actes terroristes » et « atteinte à la sécurité de l’État », sont les accusations portées contre ces deux journalistes qui selon RSF, « n’ont fait qu’exercer leur métier ».
L’ONG Reporters Sans frontières rappelle qu’à tout ceci s’ajoutent, « de fortes pressions judiciaires sur les journalistes au cours de l’année 2018 ». Et d’ajouter que « le travail des médias nationaux et étrangers travaillant sur le Hirak du Rif ou le dossier désormais tabou de la migration ont été « délibérément entravé par les autorités marocaines ». Là-dessus, RSF souligne que « plusieurs procès ont été intentés, aussi bien contre des journalistes-citoyens que professionnels ». Parmi ceux-ci, « Plusieurs sont actuellement incarcérés, et des peines de prison et des amendes ont été prononcées, tandis que des journalistes étrangers ont été expulsés ».
RSF en vient à conclure que le journalisme est « mis à rude épreuve » en Afrique du Nord, « par la volonté manifeste des dirigeants de contrôler la presse, et d’attaquer les journalistes qui enquêtent sur les sujets sensibles de la corruption ou couvrent les soulèvements populaires ». Faut-il le rappeler, Pendant que la Tunisie gagne 25 places et se positionne à la 72e place, l’Algérie perd 5 places et chute à la 141e place, alors que la Libye vient boucler la boucle, en occupant la 162e place.
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