Mauricio Pochettino continue de faire le ménage à Chelsea. Il réclame le départ de nombreux joueurs dont le Marocain Hakim Ziyech qu’il n’a même pas convoqué pour la tournée de pré-saison aux États-Unis.
Contrairement à ce qui est paru dans la presse marocaine ces derniers jours, l’entraîneur des Lions de l’Atlas, Eric Gerets, n’a pas déclaré au quotidien belge Het Nieuwsblad, être encore au Maroc grâce au Roi. Dans l’interview accordée à Nieuwsblad, Gerets dit au contraire, ne pas avoir eu de contacts avec le Roi. Bladi.net vous propose l’intégralité de l’entretien publié le 31 janvier sur le site internet du journal.
Pendant encore deux jours Eric Gerets peut profiter du calme au Gabon, ensuite il retournera au Maroc où les fans demanderont sa tête après l’élimination précoce de la Coupe d’Afrique. Le coach lui, pense pourtant pouvoir rester entraîneur du Maroc.
"Nous n’étions pas dans le tournoi. Nous l’étions en termes de points pas en terme de football. Les matchs perdus contre la Tunisie et le Gabon auraient pu tourner autrement, mais nous avons eu peur. Le Maroc peut physiquement battre des adversaires plus forts, mais d’un coup nous n’avions plus eu le courage de prendre des risques dans notre jeu."
Vous avez une explication à cela ?
"Si nous avions été mentalement plus forts, nous aurions été beaucoup plus loin. Cela ne me serait jamais arrivé en tant que joueur. J’étais trop fort dans ma tête pour avoir peur. Même quand je ratais une action deux fois de suite, je réessayais une troisième fois. Mes garçons n’ont plus pris d’initiatives."
Vous vous reprochez quelque chose ?
"En tant que coach tu es responsable, mais notre préparation ne pouvait pas être plus professionnelle. Nous allons donc faire une profonde analyse. Quand on revisualisera les matchs, mes joueurs pourront tirer sur l’entraîneur, mais moi aussi je ferai part de mes pensées. Nous allons aussi discuter de ce qui s’est passé en dehors du terrain. Pendant un tournoi , les joueurs doivent par exemple aller dormir à 12h. Avant je prenais au pire un somnifère."
Vous semblez déjà occupé par l’avenir.
"Naturellement. Je vais rendre visite aux joueurs qui possèdent la double nationalité pour les convaincre d’opter pour le Maroc. Nous devons débuter une nouvelle période dans laquelle tout notre crédit est épuisé."
Vous ne tenez donc pas du tout compte d’un limogeage ?
"J’ai un contrat jusqu’à la Coupe du monde 2014, et pour la Coupe d’Afrique l’on m’a dit que l’on continuait, quoi qu’il arrive. Si cela devait soudainement changer, alors il ne me resterait rien d’autre à faire que de retourner en Belgique. Je sais bien que je n’aurais jamais à me faire de soucis pour un job, mais je suis sûr à 99% que je vais continuer au Maroc."
Qu’est ce qui vous fait douter à 1% ?
"Comment le peuple marocain va réagir. Si maintenant tu as constamment la misère... Mais bon, je ne vais pas me mettre à pleurer parce que certaines personnes sont maintenant moins gentilles avec moi. Je suis un casanier, mais je ne vais sûrement pas m’enfermer dans ma maison à Rabat, je vais simplement faire mes courses(comme tout le monde). Je ne vais pas fuir le Maroc, tout à l’heure je retournerais à Rabat pour montrer que je suis encore là."
Le président de la Fédération, Fihri, est venu ici. Se laisse t-il influencer par le peuple ?
"Nous verrons comment est l’ambiance à notre retour, mais les gens qui décident de mon sort, sont des gens qui ont des fonctions importantes dans la société marocaine et qui travaillent avec une vision à long terme. Le Maroc a déjà limogé tellement d’entraîneurs que maintenant il aura un peu plus de patience. D’ailleurs, au dessus du président de la Fédération, il n’y a qu’une personne avec plus de pouvoirs, et c’est le Roi.
Vous avez déjà entendu le Roi ?
"Non. Heureusement d’ailleurs, sinon je serais peut-être déjà dehors. Un limogeage serait en plus un drame puisque j’ai récemment acheté une maison au Maroc et que je viens d’abattre toute la cuisine (humour)."
Traduction intégrale de l’interview réalisée par Jürgen Geril et publiée par "Het Nieuwsblad" sur son site internet le 31 janvier 2012.
Ces articles devraient vous intéresser :