Dans un entretien à TV5 Monde, Anissa Rami, journaliste spécialiste du rap revient sur les origines du rap marocain et son évolution dans le temps.
Si vous êtes un fan de la Star Academy, vous le connaissez certainement ! C’est Richard Cross, le professeur de chant de la Star Academy. En plus de ses prestations télévisuelles remarquables, il est surtout connu pour sa casquette de “Professeur des stars”. En fait le coach vocal de Michel Sardou, Michel Polnareff, Hélène Segara et Julie Zenati (entre autres) va ouvrir son académie de chant… au Maroc. Après Paris, Bruxelles et Genève, c’est au tour de Marrakech d’accueillir ce centre, révélateur de chanteurs. "Le choix du Maroc s’est fait naturellement. Ma meilleure amie est une marocaine, c’est une attache émotionnelle que j’ai vis-à-vis de ce pays."
« Sa francophonie m’a encore encouragé à trancher et à franchir le pas », nous explique Cross qui est au Maroc actuellement pour fignoler son projet ambitieux. Ainsi, à partir de cet octobre 2008, les candidats friands de chant et ayant du talent pourront postuler pour intégrer ce nouveau centre de formation. Les critères de choix des élèves ? “En fait, il n’y en a pas proprement dits.
« Nous allons procéder à une sorte de sélection via des entretiens avec les candidats pour comprendre leurs motivations et évaluer leurs potentiels », nous déclare Guillaume Coignard, directeur du centre de formation vocale de Paris et directeur général des autres centres. Sur ce point Richard Cross et ses collaborateurs insistent beaucoup, « d’après l’expérience de la Star Academy nous avons remarqué que beaucoup de jeunes assimilent le chant et le fait de devenir chanteur à une célébrité facile. »
« Durant les castings, nous avons souvent rencontré des jeunes qui n’avaient rien à avoir avec la musique à part leur idée fixe de devenir célèbres et connus ou de rencontrer tout simplement des stars ! » raconte Cross. Alors “chercheurs de gloire”, s’abstenir ! Car pour accéder à l’Académie de Richard Cross, il ne suffit pas d’avoir une ambition folle, mais avoir beaucoup de talent. Ce qui ne manquera apparemment pas.
D’après Nollane, le célèbre chanteur français et directeur du centre de formation vocale de Marrakech, le Maroc serait une grande pépinière de chanteurs… de bons chanteurs. « L’année dernière, nous étions agréablement surpris par le nombre et la qualité des voix ayant participé à un stage de chant proposé par l’école Vitalis. Ça nous a déjà donné une idée sur le niveau et le grand potentiel du pays et de ses jeunes talents », rappelle Nollane.
Si la méthode ou plutôt le label Cross ont déjà fait leurs preuves, ils n’en restent pas pour autant figés. Le coach et son équipe insistent sur l’aspect “souple” des différentes formations proposées par l’Académie. Spécialisée en coaching de chant occidental et en “Musiques actuelles amplifiées”, cette école offrira des cours qui seront adaptées à la donne locale.
« Nous voulons transmettre un savoir-faire et une technique de chant moderne. Mais nous n’arrivons pas en colons qui vont imposer des techniques valides dans d’autres contextes. Les cours, le déroulement et la pédagogie seront adaptés aux besoins locaux, tout en respectant nos préceptes fondamentaux », s’accordent Cross et Coignard. Ainsi comme dans les autres centres de Paris, Bruxelles et Genève, la formation s’articule sur deux axes : la technique vocale et l’interprétation.
En plus du coaching vocal, l’équipe de l’académie va essayer d’accompagner les élèves dans leurs démarches de perfectionnement et de préparation à la scène. “A côté de la technique vocale, il y a d’autres matières satellites comme le théâtre, la théorie musicale, l’expression scénique et le sport… c’est tout un processus qui va aider les élèves à devenir de véritables chanteurs”, précise Coignard.
Derrière ce cursus riche, on trouve une quinzaine d’intervenants tous “validés” par Cross. L’école marocaine aura droit aux bons services des mêmes formateurs du Centre de Paris. Ces derniers opèrent d’ailleurs selon un système tournant dans toutes les autres écoles de Cross. Rassurant pour les futurs apprentis chanteurs qui n’auront rien à envier à leurs camarades d’outre-mer. Concernant le coût de la formation qui s’étalera dans un premier temps sur un an renouvelable, les responsables de l’Académie tiennent à rassurer les intéressés.
« Le prix sera également adapté au marché marocain et au pouvoir d’achat local », insistent-t-ils. Les curieux peuvent patienter en attendant le mois de juin, la date du début des inscriptions et le mois de novembre, date prévue de la grande ouverture. Des bourses sont envisageables pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir la formation, mais pour y avoir droit, il va falloir faire preuve de talent… beaucoup de talent.
Formation des formateurs
« Je veux transmettre mon savoir-faire à d’autres formateurs… avant de mourir », ironise Richard Cross. Plus sérieusement, il nous explique qu’au-delà des cours destinés aux élèves, tous les CFV et celui de Marrakech proposent des formations pour les formateurs. Les professeurs candidats doivent être avant de bons chanteurs. A l’Académie, ils suivront des cycles pour acquérir la pédagogie nécessaire pour coacher. Un cursus au bout duquel ils postuleront pour passer le concours de qualification. S’ils arrivent à décrocher le label Richard Cross ils pourront enfin “prétendre” faire partie du cercle fermé de l’équipe du “Professeur des stars”. Un bon moyen pour “marocaniser” la méthode Cross et l’adapter aux voix marocaines.
Source : Le Matin - Hayat Kamal Idrissi
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