Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.
Le gouvernement d’Abdelilah Benkirane vient de soumettre au Conseil économique social et environnemental (CESE) deux projets de loi en vue de réformer le système des retraites au Maroc, en proie à de graves difficultés financières.
Le premier projet de réforme a pour objectif de refaire une santé à la Caisse marocaine des retraites (CMR), en crise profonde depuis déjà quelques années. Des spécialistes estiment, en effet, que si rien n’est fait pour arrêter l’hémorragie de la CMR, institution chargée de la gestion des pensions civiles, celle-ci fera faillite à l’horizon 2021.
Alors qu’en 2007, on comptait quatre cotisants pour un retraité, en 2016 on n’en dénombrerait que 2 et 1.45 en 2040. Quant à l’espérance de vie des Marocains, elle ne cesse de s’améliorer d’année en année, mettant plus de pression sur les réserves de la CMR, dont le déficit atteindra 125 milliards de dh d’ici 2021. Quant à ses dettes accumulées, elles sont estimées à 692 milliards de dh actuellement.
La CMR arriverait non seulement à réduire ses dettes de 629 milliards de dh à 219 milliards de dh, mais également à constituer des réserves importantes en 2021, estiment les initiateurs de ce projet de réforme.
La deuxième réforme prévoit de repousser l’âge légal de départ à la retraite dans la fonction publique au Maroc qui devrait donc passer progressivement de 60 ans actuellement à 62 ans en 2015, avant d’être fixé à 65 ans en 2021.
Les montants des pensions de retraite seront revus forcément à la baisse, puisqu’ils seront calculés sur la base d’un taux de 2% au lieu des 2,5% actuels. On tiendra notamment compte des huit dernières années de fonction pour déterminer le montant de la pension, au lieu du dernier salaire perçu, comme c’est les cas aujourd’hui.
Il est certain que le gouvernement devra faire face à la colère des confédérations syndicales marocaines qui s’opposeront à cette mesure qu’elles considéreront comme étant une nouvelle atteinte à la paix sociale et une régression des droits des travailleurs marocains.
Ces articles devraient vous intéresser :