
Quelques années après son adoption, la loi n° 114-13 du 19 février 2015 relative au statut de l’autoentrepreneur a montré ses limites. Seuls les chefs d’entreprise du royaume en tirent grand profit.
C’est assurément le quartier commercial le plus animé du Maroc. Son chiffre d’affaires est difficile à déterminer, mais il est estimé en milliards de DH. Pas facile non plus de dénombrer les différents commerces qui opèrent dans ses inextricables dédales. Mais une chose est certaine : ce quartier résume à lui seul tous les maux dont souffre la capitale économique du Royaume.
Pour mettre un terme à cette anarchie d’un autre âge, le ministère du Commerce, de l’Industrie et des nouvelles Technologies a signé, mardi, une convention avec plusieurs institutions locales. Nom de code du plan : Projet. Objectif : requalifier et restructurer le centre Derb Omar. Une première liste de sites a été dressée par le ministère et Derb Omar y occupe la première place. La convention s’inscrit dans le plan Rawaj vision 2020 et définit le cadre de partenariat entre le ministère de tutelle, la Chambre de commerce, la Wilaya du Grand Casablanca, la Commune urbaine et le Centre régional d’investissement (CRI). Dans une première phase, les signataires devront procéder à une étude préliminaire pour établir le diagnostic du site Derb Omar.
Sur la base des résultats de cette étude, un plan d’action sera mis en place pour définir la nouvelle vocation du site, identifier les projets structurants potentiels, accompagner les commerçants dans le processus de restructuration, déterminer les impacts du projet sur les plans économique, social et environnemental. « Le processus de réflexion vient de démarrer, des analyses préliminaires ont déjà été faites par la Préfecture d’Anfa. Un comité est déjà constitué dont la coordination est assurée par le CRI », explique Mounia Boucetta, directrice du commerce intérieur.
Pour ce qui est du financement, il sera assuré, entre autres, par le ministère du Commerce au titre du plan Rawaj, qui est doté d’un budget de 900 millions de DH. Les signataires restent silencieux sur le montant qui sera alloué à ce projet.
Le ministère commanditera également des études portant sur la requalification des espaces commerciaux, et sur les opérations de réhabilitation des points de vente. La Région du Grand Casablanca sera également impliquée sur le plan financier et dans la mise en œuvre du projet. Le CRI, lui, accompagnera la réalisation du plan de réhabilitation du centre Derb Omar, effectuera les études techniques, financières et marketing nécessaires, établira les termes de références des appels d’offres et assurera le suivi et la communication autour du Projet. La convention pour la requalification du quartier commercial casablancais prévoit également la mise en place d’un comité de suivi constitué des signataires et présidé par le wali du Grand Casablanca. A signaler enfin que ladite convention a une durée de validité de trois ans, mais peut être reconduite selon les modalités fixées par le plan Rawaj.
Source : L’Economiste - Hassan El Arif
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