Les compagnies aériennes affichent leur volonté d’imposer un avoir, un bon à valoir sur un vol ultérieur, à la place d’un remboursement monétaire aux passagers, afin de conserver leur trésorerie pendant la période de crise du coronavirus. "J’ai reçu également un avoir pour un aller-retour pour Madrid prévu pour les vacances de Pâques. Pour moi, un avoir n’est pas un remboursement comme indiqué sur le site de Transavia", confie un lecteur d’Air Journal.
"Je comprends que l’avoir permet à Transavia de ne pas sortir de cash ; mais peut-être que nous, clients, avons besoin de cash (chômage partiel, arrêt d’activité, etc.). L’État a promis d’aider les entreprises qui subiront des dommages économiques (report des charges, des milliards d’aides prévus), mais pas les individus", déplore-t-il.
Même son de cloche chez les voyagistes. À les en croire, les grandes compagnies européennes, Air France-KLM, groupe Lufthansa, British Airways, etc. bloquent les remboursements via le système de transaction BSP (Billing and Settlement Plan). Selon un voyagiste, des conditions sont bien définies pour le remboursement d’une réservation sur un vol annulé (d’après les dernières conditions de vente d’Air France sur AgentConnect.biz).
"Il faut émettre un EMD [Document électronique divers) d’échange avec validité d’un an. Si l’EMD n’est pas utilisé au bout d’un an, l’agence de voyage doit en faire la demande de remboursement via BSP Link. Ainsi, la compagnie appliquera les pénalités liées au tarif initial…", explique-t-il. Ceci implique que le voyagiste devra attendre un an pour obtenir un remboursement pour son client.