Le nouveau gouvernement marocain compte 34 ministres et secrétaires d’Etat, dont deux femmes, contre 39, dont trois femmes, dans la première équipe Jettou, issue des élections générales de septembre 2002.
Quelque sept formations politiques participent à ce gouvernement de coalition auquel les islamistes "modérés" du Parti de la justice et du développement, troisième force parlementaire, ne participent pas.
Tous les titulaires des ministères clés (Intérieur, Affaires étrangères, Economie, Justice, Affaires islamiques) ont été reconduits dans leurs fonctions.
Principal fait marquant de ce "réajustement ministériel technique", selon le Palais royal, la disparition du ministère des Droits de l’Homme, le Maroc ayant engagé depuis la fin des années 90 un processus d’indemnisation des victimes de l’arbitraire de l’Etat marocain lors du règne autoritaire (1961-1999) de Hassan II.
Le ministre de la Pêche, Tayeb Rhafes, a également été remercié après avoir échoué à réformer la gestion chaotique et opaque que connait ce secteur, véritable poumon économique des 2.500km du littoral marocain. Le département de la Pêche a été rattaché au ministère de l’Agriculture, détenu par Mohand Lanser.
Le Premier ministre Driss Jettou, sans appartenance politique et issu du monde des affaires, a exprimé "sa fierté" de la confiance renouvelée du roi en rappelant les quatre priorités fixées par le souverain : "un enseignement utile, un habitat décent, un emploi productif et la promotion du développement économique et social".
Canadian Press - AP