En raison de la crise sanitaire, le tourisme marocain, comme beaucoup d’autres secteurs, se porte mal. Pour une relance touristique plus efficace, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) envisage de mettre en place une nouvelle stratégie qui portera, espère-t-on, à un haut niveau le secteur du tourisme.
Cette stratégie permettra le développement d’un tourisme de régions et la création de richesses et d’emplois surtout pour les femmes et les jeunes, a indiqué le président du CESE, Ahmed Réda Chami, intervenant pendant un atelier virtuel, consacré à la présentation de l’avis du Conseil, nommé « le tourisme, levier de développement durable et d’intégration pour une nouvelle stratégie nationale du tourisme ».
Représentant 7 % du PIB et 20 % des exportations des biens et services et fournissant près 550 000 emplois, soit 5 % de la population active en 2020, ce secteur présente plusieurs insuffisances depuis plusieurs années, bien qu’il représente un pilier de la croissance économique marocaine, a ajouté Ali Ghannam, membre du CESE et rapporteur du thème. Aussi, le CESE a-t-il fait d’importantes recommandations pour une relance efficace du tourisme et son repositionnement stratégique sur le plan national et international.
Sur le plan de la gouvernance, il faudra mettre en place une loi-cadre du tourisme et prévoir une planification stratégique intégrée, avec un mécanisme de suivi-évaluation. En ce qui concerne le tourisme durable et intégré, le CESE suggère l’opérationnalisation de la charte marocaine du tourisme durable, la participation à la promotion des investissements durables via un système fiscal.
Pour le tourisme national, le Conseil propose des produits touristiques dédiés. Il faudra sur le plan digital, promouvoir des destinations et des produits touristiques durables via la communication, la connectivité et la digitalisation, tout en proposant un circuit de réservation et de paiement marocain afin d’éviter la perte de devises et des commissions hors du royaume. Il s’agira également de qualifier le capital humain et aussi de combiner les stratégies nationales du tourisme, de la culture, de l’artisanat, de la jeunesse et sport et du développement durable, accompagner les stratégies régionales du tourisme durable et mettre en place une diversité autour de corridors prenant en compte plusieurs territoires avec une thématique touristique commune.