Refroidissement des relations entre le Maroc, la France, l’Espagne et l’Allemagne, crise avec l’Algérie à cause notamment de la question du Sahara… Autant de raisons qui poussent le royaume à se tourner vers la Chine avec qui elle s’emploie à renforcer ses relations. Selon un proche des autorités marocaines, le Maroc « met en scène la diversification de ses partenariats à l’heure où la relation s’est refroidie avec ses partenaires traditionnels comme l’Espagne, la France ou l’Allemagne », rapporte le journal français L’Opinion.
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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger est le chef d’orchestre. Il avait effectué une visite à Budapest en décembre dernier, où il s’est entretenu notamment avec ses homologues des pays du groupe de Visegrad. Mercredi, il a signé la convention de partenariat pour la mise en œuvre des « Nouvelles routes de la soie », initiative stratégique de construction de ports, de voies ferrées, d’aéroports et de parcs industriels visant à améliorer les liaisons entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique.
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Cette convention favorisera l’accès aux financements chinois pour réaliser de grands projets au Maroc, facilitera les échanges commerciaux, la création de joint-ventures dans les secteurs industriels et énergétiques, la recherche et la coopération technologique. Ning Jizhe, vice-président de la Commission nationale pour le développement de la réforme, qui a signé cette convention, affirme que la Chine a pris l’engagement d’encourager ses entreprises à investir dans le royaume. De son côté, Rabat met en avant son accès préférentiel et sa proximité des marchés européens et africains pour attirer les investissements chinois, l’Algérie étant en avance sur le royaume. « Les investissements directs de la Chine ont atteint 380 millions de dollars », a précisé Ning Jizhe.