Juste une petite poignée de fidèles musulmans positionnés face à la Kaaba, à la Grande mosquée de la Mecque. Les mesures sanitaires contre le covid-19 ont rendu ce lieu désert hier, premier jour du Ramadan. Le mois de Ramadan, qui a démarré en temps de confinement, s’annonce difficile pour les musulmans du monde. Une période où les mosquées sont fermées et les rassemblements familiaux interdits. Habituellement noire de monde, l’esplanade de la Kaaba, la structure cubique située au cœur de la Grande mosquée, était déserte.
Les mesures prises dans les différents pays ont enlevé au mois sacré de Ramadan, sa générosité, ses rassemblements et ses périodes de partage. L’iftar, le repas de rupture du jeûne, ne pourra pas être partagé en famille ou entre voisins et amis. Tout en insistant sur la protection de la vie et de la santé des peuples, le roi Salmane d’Arabie saoudite s’est désolé de l’absence des prières collectives qui caractérisent le mois de Ramadan.
Au niveau du royaume, les prières ont été suspendues dans les mosquées et un couvre-feu a été imposé dans la plupart des régions. Cependant, quelques fidèles entourés des forces de l’ordre étaient dans la grande mosquée à la Mecque pour la prière. Cette situation est défavorable aux plus démunis qui sont privés de la charité des mosquées et des associations. Plusieurs pays musulmans qui ont démarré le Ramadan, ont annoncé des allègements des mesures sanitaires et sécuritaires.