Le Conseil supérieur des Oulémas a fixé, il y a quelques jours, le montant minimum de la Zakat Al Fitr au titre de l’année 2024/1445.
A Fameck, petite cité industrielle de Moselle, au nord de Metz, les musulmans s’apprêtent à vivre un dernier week-end de festivités au 14e festival du film arabe, avant de se plonger dans le mois de jeûne du ramadan.
Derrière le comptoir de la petite cafétéria du centre social de Fameck, qui accueille le festival, Zohra El Guidou, une grand-mère marocaine, sert le thé bénévolement et avec le sourire. "C’est la deuxième année que je participe, ça me plaît ici", dit-elle, tout en remerciant les organisateurs de l’avoir embauchée. "La semaine prochaine, c’est le ramadan, ça va me manquer", ajoute-t-elle.
Après la projection d’une vingtaine de films au cours du week-end, qui drainera le plus gros du public, et un concert de Faudel, le 14e festival du film arabe prendra fin dimanche soir.
"Ca va être dur, dur !", assure Halima Eddrief une autre bénévole, affectée à la fabrication et à la vente de pâtisseries arabes. "Ici, il y a une bonne ambiance, on discute, on rigole, parfois on va voir les films. La semaine prochaine, ça va changer, on va préparer les repas de ramadans, avec la Chorba (soupe nord-africaine, ndlr) et les gâteaux : c’est du travail !".
"On parle beaucoup du ramadan entre nous", dit Halima, qui indique que les discussions tournent surtout autour du côté culinaire de l’événement.
"respect des parents"
"Le ramadan, c’est le sujet d’actualité ici !", confirme leur "patronne", Hassiba Bouzidi, une médiatrice chargée d’encadrer les huit femmes musulmanes bénévoles qui s’occupent des gâteaux et du thé.
Pendant ce temps, à l’extérieur du centre, sous le auvent d’un cabanon-cuisine, Nouar Gharboudje, un membre de l’Amicale des Algériens de Metz et ses environs, surveille les merguez pour le traditionnel casse-croûte du festivalier. "Pour le ramadan ? On continue nos activités, avec une soirée raï à Florange (Moselle) le 1er novembre, et une soirée couscous à Aumetz (Moselle), le 15 novembre", explique ce bénévole, amateur de cinéma.
Saïd Benzaïd, debout dans le hall d’entrée, fait quant à lui partie de l’équipe qui assure la sécurité. "Nous sommes là pour orienter, informer les visiteurs", avance le jeune homme, jovial et détendu.
Autour de lui, ses copains, un peu turbulents, plaisantent en l’appelant "le chef de la sécurité", mais la conversation redevient sérieuse lorsque l’on aborde la question du ramadan. "Ici on fait surtout le ramadan par respect des parents", lance Saïd, avant de préciser que le ramadan est très suivi parmi les jeunes de la cité. "Beaucoup plus qu’auparavant", affirment les copains de Saïd, qui parlent d’une "évolution récente" vers plus de rigueur religieuse.
Source : la Croix
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