Rachida Dati figurera en deuxième position d’une liste du parti majoritaire UMP (droite) conduite en région parisienne (Ile de France) par le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, ont annoncé vendredi des responsables du parti.
Le parti du Président Nicolas Sarkozy a fait savoir que les ministres candidats aux européennes devraient quitter leurs fonctions en mai au plus tard. Une fois élue, Rachida Dati devra siéger à Bruxelles et à Strasbourg, selon le vœu présidentiel.
"Ce tandem combine technicité et popularité", a estimé un responsable du parti UMP. Interrogée vendredi sur cette candidature, la jeune ministre de 43 ans s’est néanmoins refusée à tout commentaire.
Car son départ du gouvernement apparaîtra inévitablement comme la confirmation de la disgrâce de cette magistrate de formation, issue d’une modeste famille maghrébine, et venue à la politique dans le sillage de Nicolas Sarkozy.
Fille d’un maçon marocain et d’une mère au foyer algérienne, son ascension reflétait la volonté du président français de renouveler la politique française, depuis son élection en mai 2007. Jamais personnalité issue de l’immigration n’avait occupé des fonctions aussi importantes dans un gouvernement français.
"C’est le choix du président qui prime", a déclaré une source à l’UMP.
Rachida Dati a d’abord été l’une des protégées de Nicolas Sarkozy, apparaissant en particulier à plusieurs reprises dans son entourage amical. Elle a aussi été élue en mars 2008 maire de l’un des plus plus chics arrondissements de Paris.
Mais son action à la tête du ministère de la Justice lui a valu de nombreuses critiques et la méfiance du monde judiciaire pour ses méthodes jugées "cassantes" et pour la manière dont elle a défendu ses projets, comme la réforme de l’organisation des tribunaux.
"On parle d’un remaniement (ministériel) possible en juin ou à l’automne : il y a de fortes chances qu’à cette occasion Rachida Dati n’ait pas conservé son portefeuille. Dans ces circonstances, partir un peu avant ne change pas grand chose pour elle", a asséné vendredi l’un des responsables de l’UMP.
Rachida Dati a aussi beaucoup agacé, en devenant très vite une star des magazines people. Soirées mondaines, toilettes de grands couturiers, coiffures glamour et sourire charmeur, elle est la cible souvent consentante des photographes.
Très récemment, c’est sa grossesse qui a alimenté toutes les rumeurs. Rachida Dati a accouché, le 2 janvier, d’une petite Zohra, ne prenant que cinq jours de repos et effectuant une sortie de la maternité très médiatisée. Mais l’identité du père de l’enfant n’a pas été annoncée.
Vendredi, l’ancien président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar a dû se défendre d’informations "diffamatoires". "J’ai parlé très clairement de cette affaire. Je ne sais pas qui a produit ces rumeurs. J’ai entrepris des actions en justice, je m’en tiens à ces actions judiciaires", a-t-il déclaré, interrogé sur les rumeurs circulant sur l’internet.
En octobre, le secrétaire d’Etat aux Sports Bernard Laporte avait tenu à assurer, à l’issue d’un discours officiel, qu’il n’était "pas le père de l’enfant que porte Rachida" Dati.
Source : AFP