Le ministère marocain de l’Industrie et du commerce vient de lever les restrictions à l’importation par les Marcains résidant à l’étranger des meubles en bois, des tapis et autres articles électroménagers usagés.
La création du Conseil supérieur des Marocains résidant à l’étranger (MRE) piétine encore. Certes, le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) en a fait la présentation aux différentes fédérations de MRE, mais la finalisation du projet traîne encore.
Des problèmes de représentativité persistent toujours. Il s’agit principalement de la représentativité institutionnelle des membres de la communauté marocaine à l’étranger. Une question qui s’inscrit au centre de la dynamique que connaît le Maroc au niveau du soutien au processus démocratique et de la consolidation des libertés. Les membres de cette communauté « aspirent à exprimer leurs points de vue et contribuer aux grands chantiers de réformes lancées par le Royaume et veulent aussi être partie prenante dans le projet de création d’un Conseil supérieur » des MRE, avait souligné le président d’une association de Marocains résidant à l’étranger, lors d’un récent débat sur la question.
Il avait aussi lancé toute une diatribe très critique à l’égard de la Fondation Hassan II pour les MRE dont les actions, dira-t-il, restent ponctuelles. C’est beaucoup plus de l’assistanat à la communauté des MRE rentrant ou quittant le pays au cours des opérations de transit, affirmera-t-il. « Aujourd’hui, la communauté marocaine installée à l’étranger a besoin de beaucoup plus que ces opérations », ajoutera-t-il.
Les représentants de Fédérations d’Associations et d’amicales de travailleurs et de commerçants ont appelé à l’accélération du processus de création du Conseil supérieur des Marocains résidant à l’étranger. Ce dernier est perçu « comme étant un espace représentant les différentes catégories de la communauté marocaine établie à l’étranger ». « La structure de la communauté marocaine à l’étranger est passée d’une communauté constituée en majorité de main-d’oeuvre non qualifiée (1re génération) à une autre dotée de compétences scientifiques jouant des rôles de premier rang dans leurs pays d’accueil » (2e et 3e générations), rappellera un président de fédération. Certes, on a relevé en de nombreuses occasions que « la communauté marocaine à l’étranger ne constitue pas un groupe homogène en ce qui concerne les revendications et les problèmes auxquels sont confrontés ses membres ». D’où la nécessité de prendre en considération la spécificité de chaque catégorie lors du traitement des problèmes des migrants.
Au-delà de ce volet, on reste plus attaché à des questions de détail (nombre de représentants au conseil, mode de leur élection, qui a droit au vote).
« Nous ne voulons pas revivre la fâcheuse expérience des amicales qui nous avaient été imposées du temps de Driss Basri », dira à L’Economiste un membre de fédération. Apparemment, les MRE craignent qu’il n’y ait une « sorte de mainmise sur le conseil qui en bloquerait tous les mécanismes ».
Mais quoi qu’il en soit, de nombreux membres de la communauté marocaine affirment leur détermination à oeuvrer pour que la nouvelle structure puisse consolider davantage les liens des Marocains avec leur pays.
L’Economiste - J. E. H.
Ces articles devraient vous intéresser :