Vous êtes président du Club des investisseurs marocains à l’étranger et président du Conseil mondial des marocains de l’étranger. Comment se fait-il que ces deux organismes soient sous médiatisés ?
Parce que nous préférons l’action au tapage. Nous comptons 45 bureaux à l’étranger dont l’Australie et la Nouvelle Zélande. Ces bureaux sont créés par le biais d’associations locales qui en assurent la gestion et font partie du Club des investisseurs marocains.
Nous sommes derrière la création de 1500 sociétés, dont 500 moyennes, 900 petites et une centaine de grande envergure. C’est ce que j’appelle du concret. Rien que les 500 PMI-PME procurent 27.000 emplois au Maroc et génèrent un chiffre d’affaire de 750 millions de dirhams par an.
Où réside votre intervention auprès des MRE ?
Nous intervenons auprès des pouvoirs publics (ministères, wilayas, communes, banques, conseils régionaux d’investissement…) en vue d’assouplir les procédures administratives et surmonter tout blocage s’il y a lieu. L’un de nos objectifs consiste à faire en sorte que l’investissement du MRE devienne une simple formalité, de telle sorte qu’il ne passe plus ses vacances entre les différents bureaux. A ce titre, je salue l’action du ministère du Commerce et de l’Industrie, qui comprend nos préoccupations et nous accompagne dans nos démarches. Dans un autre ordre, nous sommes le trait d’union entre les MRE et les chambres de commerce étrangères accréditées au Maroc.
Notre communauté de l’étranger est donc sensible à votre travail de lobbying ?
Tout à fait car nous allons vers elle. Ainsi, deux dates sont à retenir sous peu. D’abord, nous organisons, les 17 et 18 mars à Casablanca, un colloque sous le thème Investissement régional : perspectives et développement, qui constituera une occasion de mettre l’accent sur les opportunités d’investissement dans toutes les régions du pays. Puis, le 30 mars, nous organisons la Caravane d’incitation à l’investissement, qui sillonnera plusieurs pays européens, dont l’Espagne, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les Pays Bas.
Et qu’en est-il du Conseil mondial des marocains de l’étranger ?
Ce Conseil a été créé à Bruxelles en 2003 et compte sept commissions, à savoir l’économie, la culture, la religion, le sport, le social, une commission des sages et une autre chargée des relations avec les pays étrangers. Il s’agit essentiellement de s’occuper de notre communauté et de l’orienter vers des créneaux porteurs. Ce faisant, on contribue à faire connaître l’histoire du Maroc et à maintenir le cordon ombilical entre le MRE et son pays d’origine
Êtes vous confrontés à des blocages particuliers ?
Tout n’est pas parfait, bien entendu. Ainsi, nous nous emportons contre l’idée qu’un investisseur soit jeté en prison juste parce qu’il a eu des problèmes avec sa banque pour une raison ou une autre. Tout le monde peut traverser une mauvaise passe et une affaire n’est pas une science exacte. Il est très important que le système fasse preuve de souplesse pour stimuler la confiance des investisseurs.
Source : Maroc Hebdo - Ismaïl Harakat