Gérald Darmanin essuie un revers. Une suite défavorable a été donnée à sa demande d’interdiction d’une manifestation pro-Palestinienne. Le tribunal de Paris a autorisé in extremis ce rassemblement qui s’est déroulé jeudi place la République, où des centaines de personnes ont scandé des « Allah Akbar », rapporte Europe1. Le ministre d’Intérieur s’est tout simplement plié à la décision de justice. C’est la première fois que le tribunal le désavoue. Sur 65 interdictions de manifestations, seulement une a été rejetée.
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Sur BFM, le locataire de la place Beauvau a évoqué les raisons qui sous-tendent les interdictions de manifestations. « Regardez Berlin, 70 policiers blessés. Regardez Washington, regardez Londres », interpellait-il. Et de poursuivre : « Maintenant, moi je suis un démocrate et un républicain, je prends mes responsabilités de ministre. Un pouvoir arrête un autre pouvoir. Les gens saisissent le tribunal, ils me donnent raison, ils ne me donnent pas raison. Ils m’ont donné raison 64 fois et ne m’ont pas donné raison la 65ᵉ fois. Les gens peuvent manifester donc, j’espère de tout cœur que cette manifestation sera pour la Palestine et ne sera pas pour une haine pour les juifs ».
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La guerre entre le mouvement palestinien du Hamas et Israël continue de faire rage. Selon les autorités locales, le bilan des bombardements israéliens s’élève à au moins 4 137 morts incluant 1 500 enfants. 30 ressortissants français ont été tués dans les attaques. « La France déplore le décès tragique de nouveaux ressortissants français, ce qui porte à 30 le bilan des victimes françaises » dans ces attaques, a précisé vendredi le Quai d’Orsay dans un communiqué.