Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
Le parquet général près l’Audience Provinciale de Tarragone a requis 19 ans de prison contre le meurtrier présumé du Marocain Sellam Essabbab. Au cours du procès, ouvert lundi à Tarragone, le parquet général a requis contre Juan Alberto Gabarri Diaz, une peine de prison de 17 ans pour meurtre avec préméditation et deux autres années d’incarcération pour possession illicite d’armes.
La partie civile, qui soutient que le crime a été commis pour des “motifs racistes” et de façon “préméditée”, réclame quant à elle 25 ans de prison et une indemnisation de 250.000 euros pour les parents de la victime.
Les faits remontent au 30 août 2005, lorsque Sellam Essabbab, un jeune maçon âgé de 36 ans, voulait traverser une ruelle en plein centre-ville de la ville catalane de Tortosa, près du chantier où il travaillait. Un chauffard a refusé de lui donner la priorité sur le passage pour piétons. Une altercation s’en est suivie entre les deux hommes. Selon des témoins, le conducteur de la voiture a fait demi-tour, a sorti un pistolet semi-automatique et a tiré cinq balles sur le ressortissant marocain, le tuant sur le coup.
Avant de prendre la fuite et se diriger vers la ville d’Almeria où il a été arrêté le 2 septembre 2005, le meurtrier du jeune Sellam va prendre la peine de se débarrasser de l’arme du crime en la jetant dans un fleuve de Tarragone.
Cette même arme sera retrouvée trois jours plus tard par la police.
Consternés par l’assassinat de leur compatriote, les membres de la communauté marocaine à Tortosa (Tarragone) avaient tenu à manifester leur colère en organisant plusieurs marches silencieuses pour dénoncer un “crime raciste”, d’autant que l’assassin de Sellam avait proféré des propos racistes à l’endroit de la victime avant de l’abattre.
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