Adam est un jeune marocain de 13 ans qui est devenu un héros en Italie. Il a pu récupérer un téléphone d’un camarade, tombé à terre, et a choisi d’appeler ses parents. Sa mère ayant décroché, il lui a dit : « Maman, nous sommes dans le bus, ils nous tuent, ils nous emmènent dans un lieu inconnu, ils veulent tous nous tuer ! Maman, aide-moi ! », selon le journal espagnol El Mundo. Il aurait même fait passer cet appel pour une prière, pour ne pas attirer l’attention sur lui.
La police a pu intercepter le bus détourné et à libérer les enfants près de la ville de San Donato Milanese, près de Milan, cela peu de temps après.
Le téléphone lui appartenait à un autre jeune héros, égyptien, âgé de 14 ans. Il a pu le garder malgré l’énorme pression de la prise d’otage. Il aurait appelé la police, selon El Mundo qui décrit : « mais le téléphone lui a échappé des mains, une opportunité que son partenaire Ricky saisit pour le prendre et le passer à Adam, assis juste derrière lui ».
Ces enfants seront sans doute récompensés pour leur bravoure. En ce sens, Le Figaro déclare : « les médias ont relevé que les deux enfants ayant appelé les secours n’étaient pas italiens : Ramy, 14 ans, est Egyptien et Adam, 13 ans, est Marocain. Tous deux sont nés en Italie, où le droit du sol n’existe pas. Ils doivent attendre leur majorité pour faire une demande de naturalisation. A moins de bénéficier d’un décret présidentiel pour « mérites spéciaux », sur proposition du gouvernement ». D’ailleurs, Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), aurait promis d’en parler avec Giuseppe Conte, le chef du gouvernement. Et le ministère de l’intérieur (dirigé quand même par Matteo Salvini) a affirmé qu’il prendrait en charge les frais et à accélérer les démarches.
Rappelons que cette prise d’otages est l’œuvre d’un certain Ousseynou Sy qui, évoquant les migrants morts en Méditerranée, a pris en otage une cinquantaine de collégiens pendant une heure et a aspergé le bus d’essence, avant d’y mettre le feu. Les carabiniers ont pu faire évacuer les enfants. On a dû emmener à l’hôpital une douzaine des collégiens et deux adultes qui ont été intoxiqués par la fumée.
Le preneur d’otages, lui, a été blessé et transporté à l’hôpital pour des brûlures aux mains. Il est accusé de « prise d’otage, massacre et incendie » avec la circonstance aggravante de « terrorisme ». A en croire le chef de la cellule antiterrorisme de Milan (chargée de l’enquête), le criminel « a agi comme un loup solitaire » sans lien avec l’islamisme radical.