Le burkini avait suscité un grand intérêt l’été dernier. Primark avait mené pendant la période une campagne pour répondre à la demande croissante de ce vêtement en Espagne où la population musulmane est en forte croissance. Mais cette année, la société n’a pas proposé ce produit. « Il a été beaucoup vendu l’année dernière, mais cette année, on n’en a pas reçu », confient à El Confidencial des employés des magasins de Primark, sans donner de précisions sur cette décision.
Le produit a été accepté par les clients espagnols, mais continue de susciter la controverse, explique-t-on depuis le siège de Primark en Irlande, précisant que le vêtement ne serait plus disponible dans ses magasins en Espagne, même dans les zones à forte concentration de population musulmane. La société proposait son burkini à un prix promotionnel d’environ 31 euros. Les jeunes femmes musulmanes aimaient particulièrement ce vêtement qui est un mélange de burqa et de bikini.
À lire : Grenoble : le burkini interdit dans les piscines municipales
Le burkini a été créé en 2004 par Aheda Zanetti, athlète australienne d’origine libanaise et créatrice de vêtements de sport. Il couvre tout le corps, à l’exception du visage, des mains et des pieds. Depuis des années, le burkini suscite une grande polémique dans des pays comme la France où le Conseil d’État a décidé l’été dernier de son interdiction dans les piscines pour « des raisons d’hygiène et de sécurité ».
En Espagne, la candidate d’extrême droite récemment élue maire de Ripoll (Gérone), a exigé il y a quelques semaines l’interdiction de ce vêtement. La Generalitat de Catalogne tente d’empêcher la prise d’arrêtés municipaux consacrant cette interdiction. La communauté musulmane en Espagne ne cesse de croître et serait actuellement composée de 2,3 millions de personnes.