Tunisie : un homosexuel futur président ?

11 août 2019 - 09h00 - Monde - Ecrit par : I.L

Parmi les 98 candidats à la présidentielle anticipée en Tunisie figure un homosexuel. Mounir Baatour, avocat de profession. Celui qui affiche ouvertement son homosexualité se présente comme le défenseur des droits des Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et en Questionnement (LGBTQ), même si sa candidature est contestée par les siens.

Une grande première dans le monde arabe. Si l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (ISIE) a validé, le 31 août 2019, le dossier de Mounir Baatour parmi les candidats devant participer à l’élection présidentielle du 15 septembre, la candidature du président du Parti libéral sera « une première qui fera, nul doute, référence dans l’histoire » de la Tunisie.

Le jeudi 8 août 2019, officiellement, le candidat en question, qui se présente comme le défenseur des droits des Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et en Questionnement (LGBTQ) a déposé sa candidature pour la présidentielle tunisienne. En 2013, Baatour a été emprisonné pendant trois mois pour « sodomie » avec un étudiant de 17 ans, un acte qu’il nie fermement avoir commis avec un mineur. Au sein de son association de défense des LGBTQ, Mounir Baatour réclame, depuis des années, l’abrogation de l’article 230 du Code pénal qui punit, de trois ans de prison, la sodomie.

Dans cette même communauté, qu’il défend, l’avocat tunisien ne fait pas l’unanimité. Près d’une vingtaine d’associations défendant les droits des personnes homosexuelles et transgéniques, en Afrique du Nord et, sur le pourtour méditerranéen, ont estimé, dans une pétition, que Mounir Baatour représente un « danger » pour la communauté LGBTQ.

En Tunisie, les candidatures de personnes condamnées pénalement peuvent être acceptées en Tunisie, sauf si les jugements sont assortis d’une peine d’interdiction de se présenter. Les regards sont donc tournés vers l’ISIE pour confirmer ou pour rejeter cette candidature.

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