Cocaïnomane, le fils du prédicateur salafiste Maghraoui passe aux aveux

13 décembre 2020 - 13h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

Lors de sa comparution devant le tribunal de première instance de Marrakech, le fils du prédicateur salafiste Mohamed Maghraoui en prison pour possession et consommation de stupéfiants est passé aux aveux.

Les six personnes accusées de fournir de la cocaïne et de l’alcool contrefait aux boîtes de nuit de la ville ocre ont comparu mardi dernier. À la barre, S.M., 36 ans, fils du cheikh salafiste Maghraoui est passé aux aveux. Il a admis qu’il était accro à la consommation des drogues dures. Il a indiqué que les trois grammes de cocaïne trouvés en sa possession lors de son interpellation le 18 septembre dernier étaient destinées à sa consommation personnelle. À l’en croire, l’un des cinq autres prévenus lui avait vendu cette quantité de drogue à 2 000 dirhams.

Toutefois, il a rejeté en bloc les accusations d’usurpation de titre de juge et de tentative d’escroquerie. Selon l’accusation, il se faisait passer pour un juge afin de bénéficier d’un traitement préférentiel de son fournisseur. Il a expliqué qu’il avait acheté les trois grammes de cocaïne à 2000 DH alors que le prix d’un gramme n’excède pas 600 dirhams sur le marché local. Aussi, a-t-il nié être intervenu en cette fausse qualité dans un quelconque dossier. Néanmoins, il reconnaît avoir adressé un SMS à Haj Hicham, l’un de ses fournisseurs qui lui avait sans cesse demandé d’intervenir en faveur d’un de ses amis trafiquants, afin de lui confirmer la réception du dossier.

Lors de l’audience, Haji Hicham, de son vrai nom A. H. (35 ans) a affirmé qu’il vendait parfois trois ou quatre doses de cocaïne au fils du prédicateur salafiste pour sa consommation personnelle. Mais il a cette fois-ci nié que son acheteur s’était présenté à lui en tant que juge. À l’en croire, c’était un certain M.S. plutôt qui s’était présenté à lui en cette qualité lors d’une rencontre entre eux à Tanger.

Les avocats de la défense ont entre-temps demandé au juge une remise en liberté provisoire pour les six mis en cause. Cette demande a été purement et simplement rejetée. Le tribunal poursuit l’examen de cette affaire, mercredi 16 décembre 2020.

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