Plusieurs raisons pourraient expliquer la différence de rendement d’Achraf Hakimi en sélection et en club. « Au Maroc, Achraf occupe un rôle de leader, c’est un cadre de l’équipe, explique au Parisien Stéphane Gilli, ancien adjoint de Vahid Halilhodzic, sélectionneur des Lions de l’Atlas viré avant le Mondial 2022. Ce n’est pas péjoratif de dire qu’à Paris, il y a des joueurs au-dessus de lui dans ce domaine et que ça joue peut-être sur la confiance ou le mental. »
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Il soulignera que cela ne signifie pas qu’en sélection « on le laissait faire ce qu’il voulait », « mais Achraf a de telles qualités quand il part de loin, qu’il a de l’espace, qu’on lui offrait une très grande liberté dans l’animation offensive. Mais du coup, on ne pouvait avoir la même exigence sur le plan défensif, il fallait que les autres essayent de compenser. »
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Le joueur de 24 ans n’a pas les mêmes opportunités avec le PSG. Chez les Parisiens, il se retrouve dans la situation dans laquelle il était lorsqu’il faisait ses débuts au Real Madrid. « À Paris, il y a de nouveau le respect des idoles, il veut leur plaire et se met à leur service », analyse l’ancien international marocain Aziz Bennij, consultant de beIN Sports au Qatar. Selon l’ex-joueur de Nancy, le latéral droit marocain est capable de « devenir une fusée si on lui libère l’espace ».
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« On n’utilise pas à Paris ses qualités de dévoreur d’espaces, poursuit Aziz Bennij. Sur son côté droit, il ne sert qu’à fixer, le circuit préférentiel est à gauche, afin de permettre à Mbappé ou à Neymar de prendre les espaces ou de rentrer sur leur pied droit. Si Messi avait dix ans de moins et jouait à droite, on verrait sans doute davantage Hakimi sur son flanc droit. Mais là, c’est un peu compliqué… »