Trois journalistes marocains, dont deux en liberté provisoire, ont comparu lundi devant la Chambre criminelle de Rabat pour avoir publié des articles "incitant à la violence", rapporte l’AFP.
Mohamed El Hourd, directeur d’Acharq, un quotidien local d’Oujda n’avait pas bénéficié de la liberté provisoire.
Il est poursuivi, comme son rédacteur en chef Abdelmajid Ben Tahar et Mustapha Qachnini, directeur d’Al Hayat Al Maghribia, un autre journal d’Oujda, pour publication d’articles "incitant à commettre des crimes attentant à la sécurité intérieure de l’Etat".
Les trois journalistes ont été arrêtés le 5 juin dernier et présentés à la justice après la publication du texte d’un intégriste qui faisait "l’éloge du jihad" au Maroc.
Mohamed Ziane, avocat de Mohamed El Hourd, a déclaré à l’AFP que son client "risque 4 ans de prison pour le simple fait d’avoir repris un article paru la première fois dans un journal d’Oujda début mai" - avant les attentats du 16 mai à Casablanca.
Les Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) avait dénoncé la poursuite des trois journalistes et réclamé leur acquittement.
L’intégriste présumé, auteur de l’article incriminé, Zakaria Boughrara, a comparu lundi en compagnie de son frère Youssef devant la même Chambre criminelle de Rabat. Ils sont accusés d’avoir réceptionné des "fonds étrangers" pour le compte d’intégristes marocains.
AFP