Le programme d’aide au logement a du succès auprès des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Sur plus de 110 000 demandes enregistrées, près du quart, soit 26 % du total, proviennent de la diaspora marocaine.
Comme chaque année, l’arrivée des MRE annonce celle de l’été au port de Tanger. Tout s’agite et la frénésie atteint l’ensemble des opérateurs. Les plus occupés sont sans conteste les services de l’ordre. Face à la croissance d’année en année du flux de MRE, ils sont quelquefois débordés, même s’ils n’aiment pas l’admettre.
La mise à disposition de documents d’admission temporaire pour les véhicules par Internet a aidé aussi dans la fluidisation du passage de la frontière. Du côté de la police des frontières, c’est essentiellement le contrôle d’identité et le tamponnage conséquent des passeports dont il s’agit. Face à l’affluence des MRE, la parade est simple, un policier muni d’une unité portable assure le contrôle au sein des ferrys lors de leur traversée et au départ d’Algésiras. Mais ceci n’empêche pas les files de MRE devant les guichets de la police.
Mais les plus occupés semblent bien les Marocains de retour au bled. A chaque arrivée de bateau, ils se placent tels des pilotes de formule 1 sur les lignes de contrôle, et dès l’ok ils entament la deuxième étape de leur raid. Les voitures particulières sont de plus en plus nombreuses, les fourgonnettes ayant tendance à régresser, selon les statistiques de transit. Et même pour ces dernières, la surcharge n’est plus de mise, les gendarmes des routes françaises ne rigolant pas avec la charge par essieu (le récent accident de l’autocar marocain en France leur en donne la raison).
D’autres semblent chômer en cette phase de transit des MRE, il s’agit des racoleurs des compagnies maritimes. N’ayant rien à envier à ceux des gares routières des grandes villes, ils sont à l’affût du voyageur étourdi qui prend ses billets au dernier moment. Tels des moucherons, ils s’abattent sur le moindre véhicule immatriculé en Europe vantant les mérites de tel bateau rapide ou de tel ferry encore plus rapide. Mais en cette période, le flux des arrivées dépasse largement celui des départs, et ce n’est qu’en fin du mois de juillet que l’on attend un premier pic de départs.
Bladi.net d’après l’économiste
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