L’invité de l’émission « Connect the World », animée par la présentatrice vedette de CNN, Becky Anderson est allé d’un ton péremptoire : « Lorsqu’une partie déclare la guerre et se retire du cessez-le-feu, alors elle n’a plus de place sur la table des négociations. Le polisario s’est tout simplement disqualifié de toute participation au processus politique », a martelé Omar Hilale, rapporte La Map.
Sur la chaîne américaine, l’ambassadeur Hilale a rappelé que c’est bien le polisario et ses milices armées qui sont officiellement à l’origine des tensions dans la zone tampon d’El Guerguerat au Sahara marocain, où ils ont ramené, le 21 octobre dernier, des femmes et des enfants, en plus d’éléments armés, pour bloquer la circulation civile et commerciale au niveau de ce point de passage, faisant voler en éclats, le cessez-le-feu.
Malgré cette provocation, M.Hilale relève que le Maroc s’est abstenu, à la demande du Secrétaire général de l’ONU, de toute action pendant plusieurs jours. Cependant, face au refus du polisario d’obtempérer aux appels du chef de l’ONU, et comme, « il y a un temps pour la diplomatie et un temps pour l’action », le Maroc a assumé ses responsabilités. Soutenu et appuyé par une grande partie de la communauté internationale, le Royaume a conduit une opération de génie civile pour restaurer la circulation civile et commerciale au niveau du point de passage d’El Guerguerat, affirme-t-il, ajoutant que cette opération menée par les Forces Armées Royales (FAR) a été conduite en plein jour et en présence d’observateurs onusiens, sans entraîner aucune blessure chez les civils.
Par ailleurs, M. Hilale a affirmé que « l’instrument du référendum au Sahara est bel et bien mort et enterré depuis plus de deux décennies » et que l’on « ne peut nullement ressusciter les morts ». Et de rappeler que, « Le Conseil de sécurité ne fait aucune mention du référendum dans toutes ses résolutions adoptées au cours des vingt dernières années ». Selon l’ambassadeur, il n’existe qu’une seule et unique solution politique, à savoir une large autonomie sous la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc.
« La solution de l’autonomie a été, depuis sa présentation, qualifiée par le Conseil de sécurité de sérieuse et crédible, et elle a été discutée lors des deux tables-rondes tenues sous la conduite de l’ancien président Horst Köhler », a souligné M. Hilale, ajoutant que « dans le cadre de l’autonomie tout est possible et en dehors de l’autonomie rien ne l’est ».