La Direction Générale des Impôts (DGI) vient de faire une fleur aux automobilistes marocains en ce qui concerne la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).
Traitement individualisé, télésurveillance, refonte de l’examen de conduite, carte professionnelle…
Du nouveau en matière de délivrance du permis de conduire. Le premier changement concerne l’examen théorique. Ainsi, à compter du 1er juillet 2007, un nouveau système sera appliqué. Les candidats postulant pour l’obtention du permis ne seront plus amenés à passer un examen collectif. Le test sera individualisé, chacun sera installé dans un box avec un ordinateur relié à une base de données de 600 questions et devra répondre à 40 interrogations.
Le candidat n’aura plus besoin de manipuler le fameux boîtier, celui-ci sera remplacé par un clavier. Et pour éviter la triche, la personne assise dans le compartiment d’à côté aura des questions différentes.
Le centre d’examen pourra accueillir même jusqu’à cinquante personnes en même temps, ce qui fera gagner du temps aux examinateurs et aux candidats qui devaient faire le pied de grue devant le centre d’examen durant une bonne partie de la journée pour
attendre leur tour. Autre nouveauté, la mise en place de
la télésurveillance.
Des caméras seront implantées pour veiller à la bonne marche de l’examen. Les tricheurs y penseront deux fois avant de passer à l’acte.
Le second changement concerne la conduite, talon d’Achille de l’examen. Une refonte est en cours de préparation. Le candidat aura à conduire en pleine circulation, en agglomération, hors
agglomération et dans deux circuits différents. Le candidat aura intérêt à maîtriser la conduite pour décrocher le fameux permis, sinon il devra y renoncer.
Ce qui est loin de ce qui se pratique actuellement, où l’examen se limite à la marche arrière et marche avant, au stationnement, à l’entrée en garage et au fameux tour de circuit. Du côté des écoles, un nouveau cahier des charges est en cours de finalisation. Une personne ayant décroché le permis de conduire poids lourd, ne peut pas travailler avec directement.
Pour avoir la carte professionnelle, il faut suivre une formation adaptée aux matières transportées. Si ce sont des matières dangereuses, le conducteur doit être conscient de l’ampleur de sa responsabilité et du danger que représente la marchandise qu’il transporte. Idem pour les produits alimentaires ou de construction, chaque type ayant ses propres particularités.
Autre nouvelle, cette fois-ci fâcheuse pour certains qui
n’arrivent pas à respecter le code de la route malgré toutes les tentatives de dissuasion. Le permis à points les attend au tournant.
C’est un des changements majeurs apportés par le projet de loi en cours d’examen au Parlement. Chaque conducteur aura droit à 12 points, qu’il ne devra pas gaspiller en collectionnant les contraventions. Une fois ce stock épuisé, le retrait du permis est automatique. Si le constat est fait par un gendarme ou un policier suite à une vérification, le chauffard aura droit à une attestation l’habilitant à conduire durant 48 heures.
Si l’infraction a été relevée par un radar flasheur, un avis parviendra au domicile de la personne concernée. Au cas où les points sont épuisés, un autre avis sera envoyé au domicile du conducteur pour l’avertir qu’il doit remettre le permis à l’administration. En cas de retrait définitif, la personne condamnée n’aura plus le droit de conduire pendant un an.
Elle devra suivre un stage de recyclage où elle bénéficiera d’une formation de 3 mois. Une fois le délai d’une année écoulé, elle devra passer un autre examen pour avoir son permis. Cependant, elle n’aura droit qu’à 6 nouveaux points.
Si le conducteur n’en fait qu’à sa tête et laisse passer cette chance en épuisant ses points, le retrait définitif du permis est immédiat et il devra rester 3 ans sans avoir le droit de conduire avant de tenter le coup une autre fois.
Pour éviter le désordre, les agences de location de voitures auront accès à la base de données des infractions.
Ainsi, sur simple présentation du permis, la société pourra vérifier l’éligibilité du loueur à conduire. L’administration, quant à elle, pourra noter les infractions sur le compte de la personne qui a loué.
Concernant les voitures de fonction, chaque organisme ou administration doit spécifier à la Direction des transports le nom de la personne qui conduit, afin de réduire les points de son compte, si contravention il y a. A noter que ce système est calqué sur le système français, qui a montré ses limites. Espérons que la version marocaine tirera profit des problèmes rencontrés au niveau de l’Hexagone.
Le Matin - Nadia Dref
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