
Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
Un an après la très médiatique sortie du film Indigènes, rien n’a véritablement changé pour les anciens soldats marocains de l’armée française. Ils sont toujours aussi nombreux à venir à Bordeaux, où se situe le tribunal des pensions militaires, pour avoir droit au minimum vieillesse (620 euros par mois). « L’unique différence est que leur retraite de combattant a été revalorisée au 1er janvier dernier », remarque Karim Bentounes, directeur du Dispositif d’accueil des primo-arrivants (Dapa) de Bordeaux.
Désormais, ces soldats, qui ont participé à la Libération ou combattu en Indochine et en Algérie, touchent le même montant que leurs anciens frères d’armes de nationalité française, soit 460 euros par an, contre 60 euros auparavant. « Un acte de justice » décidé, l’an dernier, par l’ancien président de la République, Jacques Chirac, à l’occasion de la sortie d’Indigènes. Cette remise à niveau n’a cependant pas suffi à rendre leur situation moins douloureuse.
En effet, leur pension d’ancien combattant reste insuffisante pour faire vivre leur famille. Alors, pour continuer à toucher le « minimum vieillesse », ils sont contraints de vivre en France neuf mois sur douze. « L’exil est très dur pour moi car j’ai dû laisser au Maroc ma femme, qui est très malade », témoigne Haj Larbi, 83 ans, arrivé en France en 2005. Mais comme la centaine d’autres Marocains qui résident avec lui au foyer Adoma de Bordeaux, il ne montre aucune rancoeur. « S’il fallait combattre pour la France, je le ferais à nouveau », assure Haj Larbi, qui a été pendant dix ans dans l’armée française.
20 Minutes - Sophie d’Ambra
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