Au Maroc tout comme à l’échelle internationale, les condamnations à la peine capitale sont en baisse. C’est ce qui ressort du rapport annuel présenté le 10 avril 2019, par Amnesty International sur la peine de mort dans le monde. Cet organisme international qui s’investit pour le respect les droits de l’Homme invite le Maroc à faire un peu plus d’effort.
Selon le rapport d’Amnesty International (AI), cette année plusieurs indicateurs permettent d’affirmer que le Maroc a fait des efforts. Mais il devra aller bien au-delà. En effet, le nombre de personnes condamnées à la peine capitale l’année passée dans le Royaume est de 93, soit deux de moins que l’année d’avant.
Si les condamnations ne connaissent pas d’effet exécutoire depuis 1993, il faut souligner que « les tribunaux marocains ont prononcé dix condamnations à mort » en 2018, soit cinq de moins qu’en 2017. Ajouté à tout cela, le Maroc a accordé cinq grâces en 2018. Ce qui le positionne parmi les 29 pays où les condamnés ont bénéficié d’une grâce ou d’une commutation, comme c’est le cas en Afghanistan, au Soudan, aux États-Unis.
Cependant, pour AI, tous ces efforts du Maroc ne serviront à rien si le pays ne s’engage pas résolument à abolir la peine de mort. Elle se désole que ses appels incessants appelant le Maroc à abolir la peine capitale n’aient pas été entendus jusque-là.
Faut-il le rappeler, le Maroc fait partie des 32 pays qui se sont abstenus du vote en faveur de la résolution des Nations-Unies, pour l’abolition de la peine de mort qui a été adoptée le 17 décembre 2018. On s’en souvient, 121 pays ont exprimé leur avis favorable en faveur de ladite résolution, dont entre autres, le Gabon, l’Algérie, l’Érythrée, Madagascar, l’Érythrée.
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