Hicham Mansouri
Dix-sept journalistes originaires d’Azerbaïdjan, du Mexique, d’Inde, d’Espagne, de Hongrie, du Maroc et du Togo « se sont joints formellement à la plainte déposée par Reporters sans frontières (RSF) « avec deux journalistes franco-marocains, Maati Monjib et Omar Brouksy, auprès du parquet de Paris le 20 juillet, précise RSF. Ils seraient des victimes potentielles ou avérées du logiciel espion Pegasus. Ils « savent ou ont des raisons sérieuses de craindre d’avoir été espionnés par leur gouvernement ».
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Selon les explications de l’association, plusieurs sont victimes depuis de nombreuses années de la vindicte de leur gouvernement, comme Hicham Mansouri au Maroc ou Swati Chaturvedi en Inde. « Certains ont même été espionnés par un État étranger, comme l’Espagnol Ignacio Cembrero, très probablement surveillé par le Maroc », ajoute-t-elle.
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RSF annonce par ailleurs avoir « saisi formellement les Nations unies des cas de ces journalistes » afin « d’obtenir des explications de la part des États suspectés d’avoir eu recours à Pegasus pour espionner ces journalistes ». Elle « demande aussi d’exiger la stricte régulation internationale de l’exportation, la vente et l’utilisation de logiciels de surveillance tels que Pegasus, et un moratoire international sur la vente de ces logiciels ». En tout, 19 journalistes ont déposé une plainte avec RSF en France et « ont mandaté l’organisation pour saisir avec eux les mécanismes des Nations unies », précise l’association.
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Une enquête menée par le Forbidden Stories et ses partenaires dont Le Monde, avec l’appui des experts d’Amnesty International révélait courant juillet que le Maroc aurait ciblé 10 000 numéros sur 50 000 à l’aide du logiciel israélien Pegasus depuis 2016. Des numéros appartenant à des journalistes, des hommes et femmes politiques notamment le président Emmanuel Macron, des militants des droits humains ou encore des chefs d’entreprise de différents pays.