« C’est trop facile » d’accuser le Maroc d’être à l’origine de l’espionnage d’Emmanuel Macron et de plusieurs personnalités politiques françaises grâce au logiciel israélien Pegasus, a soutenu Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI (actuelle DGSI).
Le Maroc est peut-être accusé à tort dans l’affaire Pegasus, estime Bernard Squarcini, l’ancien patron du Renseignement de l’Intérieur qui était ce mercredi l’invité de l’émission « L’interview politique » sur Europe 1. « Je serais très prudent. Je n’y crois pas trop. Le Maroc est un partenaire, il est adossé à d’autres grands pays et d’autres grandes puissances avec qui il coopère », a déclaré Squarcini qui trouve l’accusation contre le Maroc « trop facile ».
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Depuis quelques jours, de graves accusations pèsent contre le Maroc qui aurait utilisé le logiciel israélien Pegasus pour espionner plusieurs personnalités politiques françaises, de même que des journalistes et militants de droits de l’Homme. « Les autorités marocaines demeurent depuis le 22 juin 2020 dans l’attente de preuves matérielles de la part d’Amnesty international qui a été incapable de prouver une quelconque relation entre le Maroc et NSO », a réagi l’ambassade du Maroc en France.