Depuis que les accusations d’espionnage contre le Maroc font le chou gras de la presse française, Abdellatif Hammouchi, directeur général de la sûreté nationale, également directeur général de la surveillance du territoire est pointé du doigt. À tort où à raison ?
L’enquête de Forbidden Stories et de ses partenaires n’a pas jusque-là cité nommément Abdellatif Hammouchi, mais l’homme est déjà pointé du doigt. En cause, les services de sécurité marocains dont il a la charge sont accusés d’avoir ciblé le téléphone du président Emmanuel Macron, des membres du gouvernement français, des élus, militants, journalistes français, marocains et algériens.
À lire : Affaire Pegasus : « Trop facile » d’accuser le Maroc
Peut-il être vraiment désigné comme le cerveau intellectuel de l’espionnage ? France info énumère certains éléments qui pourraient conforter la thèse de l’accusation. Le journal affirme que le patron de la Sûreté nationale au Maroc est « un adepte des nouvelles technologies, et a longuement amélioré l’appareil sécuritaire du royaume ». Il parle de l’ascension fulgurante d’un homme qui « a gravi les échelons de la police avec une étonnante rapidité pour occuper aujourd’hui une place centrale dans l’appareil sécuritaire du royaume » et de ses prouesses. Il décrit un homme prudent, discret considéré comme « le premier centurion du palais royal ».
En 2015, Abdellatif Hammouchi a créé le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ). Un service de sûreté dédié à la lutte contre le terrorisme. Aurait-il eu recours au logiciel Pegasus conçu pour lutter contre le crime et le terrorisme ? A ce jour, le FBI marocain a démantelé 84 cellules terroristes dans le royaume. Des exploits qui pourraient susciter des interrogations.