De jeunes Marocains, influenceurs, artistes et personnalités sont à l’origine d’une initiative visant à soutenir les familles dans le besoin en cette période de ramadan, mais aussi à les aider à éponger leurs dettes.
La communauté musulmane des Pays-Bas est devenue la cible de représailles depuis l’assassinat, mardi dernier, de Theo Van Gogh, cinéaste aux propos très controversés sur l’islam, par un jeune Néerlandais d’origine marocaine. Une bombe a explosé hier à l’aube dans une école primaire islamique d’Eindhoven (sud-est), causant d’importants dégâts sans faire de victimes. « Pourquoi un acte aussi horrible que l’assassinat de Van Gogh doit-il en plus avoir une conséquence pareille ? », s’est indigné Alexander Sakkers, le maire de la ville.
Ce week-end, des mosquées de Rotterdam, d’Utrecht, de Breda et de Huizen ont également été visées. Trois d’entre elles ont subi des tentatives d’incendie, deux ont été la cible de cocktails Molotov tandis que deux autres encore ont été recouvertes d’inscriptions insultantes. Des militants d’extrême droite ont organisé plusieurs manifestations à Amsterdam, La Haye et Rotterdam.
« La surveillance a été renforcée depuis mercredi dans tout le royaume, mais la plupart des mosquées n’ont pas les moyens d’assurer une garde en permanence », a assuré hier Driss el Boujoufi, vice-président de l’association Ummon, qui supervise quelque 90 mosquées marocaines. Le gouvernement a lancé un appel au calme. Alors que les musulmans représentent 6 % des 16 millions de Néerlandais, deux sondages ont confirmé hier l’augmentation des sentiments d’hostilité à leur encontre. Selon le premier, 47 % des personnes interrogées se sont dites moins tolérantes envers les musulmans depuis l’assassinat du cinéaste. Le second montre qu’en cas d’élections cette semaine, le parti du député Geert Wilders, fervent partisan d’une interdiction de l’immigration en provenance de la Turquie et du Maroc, passerait de 1 à 19 sièges au Parlement.
Le meurtrier de Theo Van Gogh et six autres personnes d’origine algérienne et marocaine ont été arrêtés et inculpées vendredi pour « conspiration terroriste ».
Libération
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