Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Le Canard libéré, un journal satirique marocain francophone qui s’inspire du Canard enchaîné français, a publié samedi son premier numéro.
"Une différence tout de même entre le Canard et le Canard, c’est que nous, nous en avons tellement soupé d’être enchaînés que nous n’avons même plus le goût d’en plaisanter", écrit le journal marocain illustré de caricatures.
Ce tabloïde de 12 pages a été lancé par Abdellah Chankou, un ancien journaliste de Maroc-Hebdo et du quotidien Aujourd’hui Le Maroc.
L’une des caricatures - abordant un projet de loi gouvernemental sur la déclaration des biens - montre des responsables offusqués disant au Premier ministre Driss Jettou qu’ils n’avaient rien à lui déclarer "sinon (leur) dévouement pour (lui)".
"Le Canard libéré a pris son envol, il ne supporte pas d’être enchaîné", écrit le journal.
Son directeur Abdellah Chankou déclare que son équipe "souhaite faire une caricature intelligente pour transmettre un message, et non pas pour diffamer". "Le sujet caricaturé devrait rire lui-même de sa caricature dans notre journal".
"Nous allons tenter d’habituer le lecteur marocain à la culture de la caricature, qui n’est pas très développée dans le pays".
Quant au Canard enchaîné français, "c’est une référence", a dit M. Chankou. "Le fait qu’on s’en inspire peut bien être, lui aussi, un sujet de caricature".
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