Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.
Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, a qualifié de "fausses" les photos du procès-verbal diffusées sur les réseaux sociaux, et relatives à la saisie d’une importante quantité de drogue et au déferrement des personnes impliquées devant le parquet compétent en 2015.
Selon un communiqué du Parquet général, diffusé ce lundi, plusieurs photos d’un procès-verbal ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Elles sont notamment relatives à la saisie d’une importante quantité de drogue (09 tonnes de chira) et au déferrement des personnes impliquées devant le parquet général en 2015. Aussi, ce procès-verbal contiendrait-il des propos de deux individus sur les liens d’autres personnes avec cette affaire, faisant état d’une saisie de drogue, de véhicules et de sommes d’argent.
Au terme d’une enquête, il s’est avéré que ledit "procès-verbal" est falsifié, tient à préciser le Parquet général. D’après le communiqué, le document n’existe ni au sein du parquet devant lequel les individus impliqués auraient été déférés, ni auprès de la Brigade nationale de recherches judiciaires de la Gendarmerie royale de Rabat qui, à son tour, n’a jamais rédigé de procès-verbal à ce sujet.
Par ailleurs, les données préliminaires de l’enquête ont aussi révélé que les noms mentionnés dans ce procès-verbal, aussi bien ceux de ses rédacteurs que ceux des personnes impliquées dans cette affaire, sont des noms fictifs ou des prête-noms, souligne la même source. De même, les numéros des cartes d’identité nationales des personnes présumées impliquées et les immatriculations des véhicules supposément saisis, sont également inexistants, ajoute-t-elle.
Pour rappel, dans le cadre de cette affaire, les services de la Gendarmerie royale d’Agadir avaient saisi une grande quantité de drogue (9 881 kilogrammes de Chira), relate la même source judiciaire qui précise que la saisie en question avait effectivement fait l’objet d’un procès-verbal, enregistré sous le numéro 360. De même, tous les individus impliqués avaient été déférés devant la justice, insiste le Parquet général qui confirme que le procès-verbal qui circule sur les réseaux sociaux n’est que l’œuvre d’individus mal intentionnés.
D’ores et déjà, l’enquête se poursuit afin d’appréhender les auteurs de cette falsification et de diffusion malhonnête de ce document, conclut le communiqué.
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