Un rassemblement en 2010 de plus de 2000 journalistes venus des quatre coins du monde sur le toit de l’Oukaïmeden. Voilà de quoi promouvoir le pays. L’initiative revient au Ski club international des journalistes (SCIJ). L’édition sera organisée conjointement par le Maroc et la Belgique. Les journalistes du plat pays, faute de montagne, ont pensé au site marocain. Aussi, un SCIJ Maroc a-t-il été créé.Coup de promo pour l’
Selon les organisateurs, le choix du Maroc se justifie par sa proximité géographique avec l’Europe, mais aussi par sa stabilité politique et sécuritaire. C’est cet avantage qui a fait que le Liban qui était envisagé comme terre d’accueil a été écarté. « Le Maroc est l’une des destinations de vacances principales des Belges. Mais ceux-ci ignorent la plupart du temps que le pays offre également des sports de neige et de glisse, en plus des plages, villes impériales et autres trekkings dans les sables du désert.
A la recherche d’aides financières
La montagne marocaine est encore peu connue en Europe », explique Betty Cleeren, vice-présidente du SCIJ. Le choix de l’Oukaïmeden trouve également son fondement dans les caractéristiques techniques et infrastructurelles de la station. D’abord elle se situe à une heure et demie de Marrakech. Ensuite, son domaine skiable, situé entre 2500 et 3200 mètres d’altitude, est le mieux équipé du royaume. Cependant pour l’organisation d’une telle manifestation, des efforts doivent être fournis, notamment au niveau des infrastructures. Le matériel de location doit être à la pointe et suffisant en fonction du nombre de participants.
Les pistes et télésièges ne sont pas encore assez nombreux. Idem pour les canons à neige qui seraient les bienvenus. Ce n’est pas tout. « Les aides financières doivent encore se concrétiser. Mais nous disposons d’ores et déjà de l’appui officiel du wali de Marrakech qui s’est engagé à soutenir le projet », affirme Emmanuelle Jowa, présidente du SCIJ Belgique. Le Conseil régional du tourisme de Marrakech a promis l’organisation d’une soirée de gala (soirée de clôture à Marrakech) et une aide pour l’accueil et le transport des participants.
L’Onep qui gère les remontées mécaniques a été approché. L’ONMT, le cabinet de la ministre de la Jeunesse et des Sports, le Comité olympique marocain, et le Syndicat national des journalistes ont à leur tour été sollicités.
L’événement se déroulera sur une semaine. Le ski étant « le prétexte obligatoire », une épreuve de slalom géant comprenant au moins 30 portes est prévue. Un circuit de 3 à 5 km permettant de pratiquer du ski de fond constitue la deuxième épreuve. « La Banque Chaâbi pourrait héberger les participants dans son centre de vacances à Marrakech », indique Betty Cleeren,vice-présidente du SCIJ.
L’évènement qui ne se veut pas seulement sportif, le prétexte étant de skier, sera l’occasion de nouer les contacts entre ces professionnels de l’information, mais surtout de découvrir le pays. Des tables rondes seront organisées autour des aspects socioéconomiques, politiques et culturels du Maroc. A ceci s’ajoute l’organisation de tours (avant ou après la compétition) sur des thèmes culturels et touristiques.
Le SCIJ
L’idée de la création remonte à l’époque de la guerre froide. Elle revient au journaliste Français Gilles de La Rocque qui avait constaté durant la conférence de paix de 1951 à Paris que les confrères des deux blocs se dispersaient à la fin de chaque séance sans le moindre contact. Fan de ski et de montagne qu’il était, il a pu en 1955 organiser la première rencontre internationale avec la participation de 65 journalistes de 8 pays (la France, la Suisse, la Belgique, l’Autriche, l’Allemagne fédérale, la Yougoslavie, l’Italie et le Luxembourg). Depuis, l’événement n’a cessé de prendre de l’ampleur attirant de plus en plus d’adhérents (actuellement 40 pays). Si l’idée première était de réunir les journalistes des deux blocs, aujourd’hui avec le changement géopolitique le club s’est assigné comme objectif de favoriser le dialogue Nord-Sud.