De nouvelles révélations sur les prétendus « espions » marocains arrêtés en Algérie

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait de nouvelles révélations sur le démantèlement du réseau d’espionnage et de renseignement et l’arrestation à Tlemcen de quatre Marocains et de trois Algériens qui auraient tenté de porter atteinte à la sûreté de l’État. Ils auraient agi pour le compte d’Israël.

« L’enquête est toujours en cours. Des membres de ce réseau sont en fuite et nous pensons qu’ils avaient de faux passeports. Le procès sera public. Malheureusement, il y a des Algériens », a confié Abdelmadjid Tebboune samedi soir lors de son entrevue périodique avec les médias algériens.

Le démantèlement de ce réseau a poussé l’Algérie à réinstaurer le visa aux Marocains. Cette décision est à « la fois sécuritaire et politique », a déclaré le président algérien. Le Maroc qui a profité du « régime d’exemption des visas » s’est « malheureusement livré à diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale, avec l’organisation à grande échelle de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d’êtres humains, de contrebande, d’immigration clandestine et d’actes d’espionnage, ainsi que le déploiement d’agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains, pour accéder librement au territoire national », a déclaré le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les individus arrêtés à Tlemcen auraient mené cette opération d’espionnage au profit d’Israël. « Il y a un jumelage entre l’entité sioniste et le Maroc, mais ce qui nous intéresse, c’est l’aspect sécuritaire. Nous avons des soupçons que certains sont venus avec des passeports marocains. Que viennent-ils faire chez nous ?, a questionné le président algérien. Pour voir le port d’Oran, Mers el Kébir (base navale, NDR) avec des passeports d’un pays arabe dont les ressortissants peuvent entrer sans visa ».

Tebboune a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles les Marocains établis en Algérie seraient expulsés du territoire algérien. « Nos frères marocains vivent parmi nous. Ils ne sont pas inquiétés. Ils sont parmi le peuple, personne ne sait s’ils sont marocains ou non. Je ne fais aucune différence. Le peuple marocain est un peuple frère », a-t-il assuré.