La levée de l’immunité parlementaire du député européen Nicolas Bay, ancien cadre du Rassemblement national, par ailleurs vice-président exécutif de Reconquête ! visé par une enquête pour incitation à la haine raciale envers les musulmans, ouvre la voie à la traduction de l’élu devant la justice.
« L’islam politique se propage partout en France et ici-même en Normandie. Il faut mettre fin à cette dérive et au communautarisme qui apporte à la fois la délinquance, la criminalité et même le terrorisme », avait déclaré Nicolas Bay, dans une vidéo diffusée en 2021 et tournée devant le chantier de la mosquée d’Évreux « dont il dénonçait la construction. » Des propos signalés par Timour Veyri, député (PS) de l’Eure auprès de la justice.
À lire : Eric Zemmour au tribunal pour "haine raciale"
Visé par une enquête pour « incitation à la haine raciale », Nicolas Bay a perdu jeudi son immunité parlementaire à l’issue d’un vote des élus du Parlement européen, rapporte BFMTV. Timour Veyri s’en félicite. « Je me félicite que les propos inqualifiables de M. Bay à l’encontre de nos concitoyens d’Évreux puissent lui valoir demain une comparution devant la justice de notre pays. […] Aujourd’hui comme demain, je suis déterminé à ne rien céder face à la parole raciste et à ne jamais laisser des opportunistes populistes salir l’image de ma ville et des Ebroïciens », a notamment écrit le conseiller régional de Normandie.
À lire : Jugé pour provocation à la haine raciale, Jean-Marie Le Pen relaxé
« J’irai me battre devant la justice française, puisque c’est ça l’objectif, et je continuerai évidemment de combattre l’islamisation de la France […] Le combat continue, on ne lâchera rien », a réagi Nicolas Bay dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.