Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné, lundi, à trois ans de prison avec sursis, assortis d’une amende de 80 mille dh solidairement, le directeur de publication, Driss Ksikes, et la journaliste Sanaa Al-Aji, dans l’affaire de l’hebdomadaire "Nichane" pour publication d’un article jugé "attentatoire à la religion musulmane".
Le même tribunal a interdit le magazine de parution pour deux mois depuis le prononcement du verdict.
L’hebdomadaire arabophone avait consacré, dans son numéro du 9 au 15 décembre dernier, un dossier intitulé ’’Blagues : comment les Marocains rient de la religion". Les deux journalistes étaient également poursuivis pour ’’publication et distribution d’écrits contraires à la morale et aux moeurs, et ce conformément aux articles 41, 59, 67 et 68 du code de la presse.
Dans son réquisitoire, lors de l’ouverture du procès, le 8 janvier à
Casablanca, le ministère public a demandé la "condamnation des deux journalistes et l’interdiction de la publication de l’hebdomadaire ainsi que de l’exercice de la profession pour les deux journalistes", tout en rejetant de leur accorder les circonstances atténuantes.
La défense a, pour sa part, demandé leur acquittement pour ’’bonne foi’’. La rédaction de l’hebdomadaire avait, dans un communiqué, précisé qu’il ne
visait pas, à travers la publication de ce dossier, à ’’heurter’’ les sentiments des lecteurs musulmans et réitéré ses vives excuses, tout en s’engageant à poursuivre son travail en tout professionnalisme et respect de ses lecteurs quelles que soient leur religion et leurs croyances.
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