Nasser Zefzafi, leader du mouvement de contestation du « Hirak », a bénéficié d’une permission pour rendre visite à un proche malade.
En réaction aux "actes de violence", de “rébellion, de désobéissance et d’attaques contre des responsables pénitentiaires”, dont ils ont été coupables, les prisonniers du mouvement Hirak d’Al Hoceima se sont vu imposer par la Direction générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), une série de restrictions en ce qui concerne la jouissance de leurs droits.
Selon une déclaration, il est conclu “une dispersion des prisonniers dans plusieurs prisons différentes et l’envoi de plusieurs d’entre eux dans des cellules d’isolement”.
De même, ils seront privés de visites familiales ainsi que des communications téléphoniques pendant une période de 45 jours, “en application de la loi”, dit-on.
Le leader du Hirak, Nasser Zefzafi, est incarcéré à Fès, à la prison de Ras al Maa, tandis que plusieurs prisonniers rifains sont répartis dans d’autres prisons, notamment, celles de Tanger et de Nador.
Déjà, dans une autre déclaration, vendredi, la DGAPR faisait part du refus de Zefzafi et de certains de ses acolytes d’obtempérer aux ordres de l’administration pénitentiaire.
Dans la foulée, le Directeur de la prison de Ras al Maa ainsi que trois autres responsables ont été suspendus au cours de la même journée, suite à la polémique liée à un discours enregistré par Zefzafi, qui avait fuité et circulé sur les réseaux sociaux, rappelle La vanguardia.
Au total, on dénombre 55 Rifains emprisonnés dans le cadre des manifestations populaires survenues dans la région du Rif entre 2016 et 2017, pour dénoncer la marginalisation de la région par le pouvoir dans sa politique de développement, indique EFE.
Ces prisonniers multiplient les actions de protestation, dont des grèves de la faim, pour dénoncer, entre autres, leurs conditions de détention.
Ces articles devraient vous intéresser :