Nasser Zefzafi, leader du mouvement de contestation du « Hirak », a bénéficié d’une permission pour rendre visite à un proche malade.
Pour Nasser Zefzafi, le leader du Hirak (étiquette qu’il renie), il est hors de question de traiter avec les partis politiques en ce qui concerne les affaires du Rif, et il invite tous les militants rifains à les envoyer de même balader. Pour lui, ces affaires ne concernent que l’Etat Marocain, lui et « personne » d’autre.
Alors qu’il a été condamné à 20 ans de prison ferme, Nasser Zefzafi vient d’indiquer le seul interlocuteur selon lui possible pour résoudre les problèmes du Rif : L’Etat. Si ce dernier a, comme le stipule Zefzafi, « l’intention et la volonté sincère de le faire, le dialogue et les initiatives ne pourront avoir lieu qu’avec les activistes du Hirak populaire ». Du balai les partis politiques, semble être son message.
En effet, dans un message transmis par son père sur les réseaux sociaux, Nasser Zefzafi demande aux activistes du Rif de s’abstenir de toute discussion avec les partis politiques en ce qui concerne l’avenir du Rif. Zefzafi écrit : : « En tant qu’activiste du Hirak populaire du Rif, je ne participerai au dialogue avec aucune partie qui prend des initiatives suspectes ou minées. Je ne peux pas permettre, non plus, aux arrivistes et aux traîtres d’exploiter les souffrances du Rif et ses tragédies, sans les dénoncer, car tout ce qui les intéresse c’est de remplir leur estomac et leurs comptes en banque ». Pour ce dernier, « les officines politiques » font en fait « partie du problème », peut-on lire sur le site Article19.
D’ailleurs, il indique que des partis politiques ont entrepris des initiatives qui ont pour objectif d’ « humilier le Rif » et « éteindre le hirak ».
Quant à l’Etat Marocain, Nasser Zefzafi lui adresse un message clair : « L’Etat se doit de réfléchir sérieusement à des solutions efficaces et sérieuses et aux conséquences de toute intransigeance laquelle ne lui servira à rien. La patrie est au dessus de tous les slogans creux, la prestance de l’Etat réside dans sa capacité à répondre aux revendications du peuple et la démocratie dans l’écoute de la voix des masses ».
La libération des détenus du Hirak, l’abandon des poursuites contre les personnes mises en cause dans le Hirak et la reddition des comptes devant être demandée à toute personne impliquée dans des violations et des crimes contre le Rif sont tout autant d’autres demandes du leader du Hirak qui, selon la même source, refuse « l’étiquette de « leader » tout en affirmant qu’il est un prisonnier politique privé de sa liberté sous le numéro 74823 ».
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