Fait rarissime : une mule met bas à l’Oukaïmeden au Maroc

Une mule a mis bas, le 28 juillet, à l’Oukaïmeden, dans la province d’Al Haouz, 80 km de Marrakech. La bête portait les affaires de plusieurs randonneurs français qui participaient à une excursion dans cette région, lorsque les premières contractions, signe révélateur d’une mise bas imminente, ont commencé.

Elle refusait d’avancer et s’est couchée sur le coté. Les touristes l’ont donc libérée de ses fardeaux, avant de découvrir qu’elle était en train de mettre bas, indique le quotidien "Al Massae". Ils étaient les témoins d’une scène qui ne se reproduit que très très rarement, une mule étant censée être stérile. La "maman et son petit seraient" en très bonne santé.

Le fait est extrêmement rare, mais il n’est pas unique au Maroc. En effet, en 2002, une autre mule avait mis bas un poulain issu de son accouplement avec un âne, à Oulmès, environ 150 km de Rabat.

Cet événement exceptionnel avait alors suscité un énorme intérêt de la communauté scientifique internationale. La chaîne britannique BBC lui avait même consacré une couverture assez importante, notamment à travers un article intitulé "la mule marocaine miraculeuse".

Des spécialistes s’étant montrés sceptiques à l’idée qu’une mule puisse être fécondée, des vétérinaires de la Société de Protection des Animaux de l’Afrique du Nord (SPAAN) avaient alors décidé d’effectuer des tests ADN sur la mule et son petit pour en avoir le cœur net. Les tests avaient confirmé que l’animal était bel et bien un véritable hybride issu du croisement entre une ânesse et un cheval.

Pendant le dernier quart du XXe siècle, deux cas semblables ont été répertoriés. Un en Chine en 1988 et l’autre au Maroc en 1984. Depuis 1527, on a recensé 60 cas de mules ayant mis bas, selon la BBC.

Dans l’imaginaire collectif marocain, la mise bas de la mule est un signe annonciateur de la fin du monde, mais cette légende tient plutôt du folklore et ne trouve aucun appui dans le Coran et les paroles du prophète (hadiths).