De ce fait, une politique de codéveloppement liée aux flux migratoires pourrait être susceptible de renforcer le développement local à travers la coopération décentralisée, appuyée sur les associations de migrants, permettrait ainsi de renouveler la politique de coopération et s’engagerait plus fortement dans la voie d’une coopération de société à société.
En effet, au Maroc nous assistons à une dynamique très active et créative des associations locales et régionales, pour la plupart initiées et constituées par des immigrés ambitieux et entreprenants, qui engagent avec détermination et succès, des actions de partenariat d’envergure, à travers l’accompagnement des dons, en insistant sur les capacités endogènes du tissu associatif.
La diversité culturelle qu’apporte la migration est profitable aux pays d’origine comme aux pays d’accueil dans un environnement de tolérance et de respect mutuel. Dans cet esprit, il faut défendre fermement l’interpénétration dans l’interculturalité et oeuvrer par tous les moyens pour l’instauration d’un nouvel ordre culturel international, axé sur les valeurs intemporelles de la tolérance, du dialogue et du respect de l’Autre, car nous sommes tous interpellés par les questions liées à la problématique de l’interculturalité dans un monde globalisé, et il faut aussi continuer à oeuvrer inlassablement pourmettre fin aux stéréotypes et vaincre toutes les formes d’incompréhension de l’Autre, et notamment l’incompréhension des pays du Sud par leurs homologues du Nord .
Cela nous amène tout naturellement à louer le rôle de notre communauté expatriée, de par sa référence à deux sociétés, deux pays, deux langues, dans la réhabilitation de la notion de migration en tant que phénomène naturel, en tant que vecteur de rapprochement culturel et humain, en tant que facteur de stabilité, de développement et de croissance économique partagée.
Libération - K.S.