Youssef, un exemple d’intégration réussie d’un migrant en Espagne
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Moustapha Kasmi, 24 ans et d’origine marocaine, a immigré en Espagne depuis 2015. Neuf ans après, il a réussi son intégration. Le jeune homme est sur le point de décrocher son diplôme d’ingénieur en électronique industrielle.
Alors âgé de 15 ans, Moustapha a décidé en 2015 d’embarquer sur un bateau avec d’autres compatriotes pour rejoindre l’Espagne afin de se construire une vie meilleure. « Je suis arrivé à Algésiras (Cadix) avec l’intention de pouvoir rejoindre mon frère à Cuenca, où il vivait », raconte-t-il à ABC. Le jeune homme a pu se rendre à Castille-La Manche où il a été pris en charge dans un centre d’accueil de mineurs de ACCEM, une ONG qui accompagne les réfugiés, migrants et personnes en situation ou risque d’exclusion sociale.
« Ils ont très bien pris soin de nous… Ils nous ont appris la langue espagnole et nous ont donné des cours sur tout », affirme-t-il, avouant avoir eu du mal à s’adapter à cette nouvelle vie. Le jeune homme a suivi des cours à l’IES Fernando Zóbel de Cuenca et, à 18 ans, il a été intégré au programme d’autonomisation des jeunes en situation difficile de Castille-La Manche, financé par le gouvernement régional et géré par l’ACCEM.
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Aujourd’hui, à 24 ans, Moustapha est en fin de cycle d’ingénieur en électronique industrielle. Un parcours rendu possible grâce à ce programme qui apporte une aide financière, un tutorat et un soutien psychopédagogique aux bénéficiaires. « Sans l’aide de l’Administration, il aurait été totalement impossible d’accéder à l’université », indique le jeune homme qui réside actuellement à Ciudad Real. Le jeune Marocain est impatient de se retrouver sur le marché du travail, après tant de péripéties, de souffrances et d’efforts.
Moustapha n’a pas manqué de prodiguer des conseils à des jeunes Marocains qui, comme lui, manifestent le désir de quitter le royaume. « La première chose est de se former et d’être une bonne personne, et de savoir ce que l’on veut dans la vie. Si vous voulez voyager, il faut être clair sur votre objectif. Tout n’est pas aussi simple qu’il paraît ou qu’on nous le décrit ». Le Marocain dénonce aussi le racisme et la xénophobie. « Heureusement, je n’ai eu aucun problème de discrimination. […] Toute personne a droit à une vie digne. Demain, le migrant pourrait être n’importe qui ».
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