
France : remous autour de la cession d’une mosquée au Maroc
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La cession programmée de la mosquée d’Angers au Maroc n’est pas du goût de Mohamed El Hourch, ancien président de l’Association des Musulmans d’Angers (AMA), déchu il y a un an.
"Sauvons notre mosquée, patrimoine national et angevin, construit grâce aux dons de fidèles. […] En effet, ce vendredi 25 septembre, Mohamed Briwa (le nouveau président, NDLR) organise une assemblée générale extraordinaire en convoquant son conseil d’administration, composé de ses amis, non représentatifs de l’ensemble des musulmans et ces composantes ethniques. Et ce, afin qu’ils délibèrent sur un ordre du jour réfléchi et préparé depuis très longtemps (la cession de la mosquée)", fait savoir M. El Hourch.
Les travaux de la construction de la mosquée sur le plateau des Capucins avaient été lancés en 2014. La cession au Maroc permettrait d’avoir des fonds nécessaires pour achever ladite construction à l’arrêt, rapporte France ouest. Mais l’ancien président de l’AMA n’épouse pas cette idée. Il reproche à son successeur M. Briwa de n’avoir pas avisé les donateurs, tous les Angevins. Il y a eu 45 ans de solidarité autour du projet, de contributions morale et financière et 3 000 000 € injectés pour la construction.
M. El Hourch voit à travers cette cession en cours l’évitement d’un procès. "Bizarrement cette précipitation arrive au moment où il y a un procès et un jugement en cours (l’audience aura lieu le 28 octobre 2020). Par conséquent, toutes ces transactions sont orchestrées pour éviter le procès et échapper à l’audit financier", dénonce-t-il. Pour lui, il est clair que la procédure vise à contester l’exclusion de l’ancien président l’an dernier. "Tant que cela n’est pas tranché, l’association ne peut pas prendre de décisions comme celle de céder la mosquée", martèle-t-il.
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