Les familles endeuillées et les pompes funèbres musulmanes sont conviées à ne pas pratiquer les toilettes mortuaires selon les rites islamiques en cette période où le COVID-19 fait des ravages en France. Cette décision intervient suite aux nouvelles recommandations émises par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) par rapport à la prise en charge des patients décédés du coronavirus. Les modalités concernant les défunts ont été assouplies et les toilettes rituelles sont possibles avec des précautions.
Un nouvel avis a été émis, vendredi 27 mars et précise les précautions exigées par le HCSP pour les rituels qui d’ailleurs, se révèlent difficiles à mettre en œuvre.
La structure présidée par Mohammed Moussaoui explique que dans une situation de défaut de moyens de protection pour le personnel de santé, et la complexité du protocole de mise et de retrait des tenues de protection, aucun risque n’est à prendre au personnel funéraire et aux proches du défunt pendant les toilettes rituelles. Le HCSP fait savoir qu’en dépit du faible taux de transmission, le risque infectieux du patient reste total par les voies respiratoires.
À cause du manque de moyens de protection notamment les masques, gants, tabliers antiprojection que le personnel sanitaire ne cesse de réclamer depuis le début de la crise sanitaire en France, les hôpitaux vont continuer à observer les mêmes précautions qu’auparavant. Le CFCM exhorte les musulmans de France à rester fidèles aux prescriptions de la religion musulmane. Notamment, la préservation de la vie. Il se fait que le personnel sanitaire est très sollicité pour la prise en charge des malades pour les toilettes rituelles. Ce qui est contraire au principe de préservation de la vie.
Pour le CFCM, le plus grand hommage aux défunts est de permettre au personnel sanitaire de s’investir à sauver des vies au lieu des toilettes rituelles. La suspension de la toilette mortuaire est une exception dans la tradition musulmane, rappelle l’institution qui demande aux musulmans d’accepter dans la paix les décisions prises par les hôpitaux qui mesurent les potentiels risques encourus.