La photo d’un ancien détenu du Hirak émeut la toile
L’ancien détenu du Hirak du Rif, El Mortada lamrachen, n’a eu d’autre choix que de sortir dans la rue pour vendre des bricoles. Tout comme son défunt père, il a été contraint...
Mortada Iamrachen
L’activiste rifain, Mortada Iamrachen, poursuivi dans le cadre de la loi antiterroriste, accuse la Délégation pénitentiaire pour ses conditions de détention. Dans une correspondance relayée par ses proches, le 28 août 2019, le prisonnier Iamrachen invite le Ministère des Droits de l’homme à prendre ses responsabilités.
Pour les sévices et les brimades inhumains dont il fait l’objet dans sa cellule, l’activiste rifain ne se laisse pas intimider. Il n’a de cesse de dénoncer ce genre de traitement qui ne respecte pas, dit-il, les droits de l’homme.
« N’est-ce pas mon droit, en tant que citoyen de ce pays, d’exiger que ma dignité soit maintenue entre les murs de la prison ? N’est-il pas honteux que la Délégation pénitentiaire fasse une déclaration niant que j’ai été battu sans demander au Délégué général d’ouvrir une enquête sur ce que j’ai subi ? », s’interroge l’activiste El Mourtada Iamrachen, condamné à 5 ans de prison ferme.
Dans cette correspondance relayée le 28 août par telquel.ma, depuis sa cellule individuelle dans la prison Salé 2 (Zaki), l’activiste rifain tient la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) « responsable » des conséquences de ses conditions de détention.
Quelques jours plus tôt, l’administration pénitentiaire avait rendu public un communiqué dans lequel elle s’indignait contre le « comportement de certaines personnes qui diffusent des informations erronées sur les réseaux sociaux pour servir leurs propres intérêts ». Ce communiqué visait les multiples publications de l’Association Thafra (réunissant les familles des détenus). Celle-ci déclarait avoir appris que « le prisonnier politique El Mourtada Iamrachen » serait « soumis à un harcèlement répété de la part de l’administration pénitentiaire locale Salé 2 ».
Dans sa correspondance, Mortada Iamrachen prend le Ministre d’Etat chargé des Droits de l’homme, Mustapha Ramid, à témoin en lui demandant « de retrousser les manches, car la situation est devenue intolérable ». Il lance toutefois un appel aux « Marocains libres, en particulier, aux organisations de défense des droits de l’homme » à le soutenir dans cette épreuve.
Aller plus loin
L’ancien détenu du Hirak du Rif, El Mortada lamrachen, n’a eu d’autre choix que de sortir dans la rue pour vendre des bricoles. Tout comme son défunt père, il a été contraint...
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