Cette marche qui a eu pour point de départ la Paillade, aux Hauts de Massane, depuis la Maison pour Tous Georges-Brassens s’est terminée au centre commercial Saint-Paul, rapporte Midi Libre. Ahmed avait été tué, mardi 25 février 2020 près de ce centre commercial à la Mosson. La famille d’Elias, tué, par de deux balles tirées à bout portant, lundi 22 juin, dans la cité Saint-Martin a également participé à la marche.
Les organisateurs ont placé cette marche sous le signe de l’apaisement. "Après 3 jours très durs pour moi, je vais mieux. Je sais que mon fils m’accompagne, il est toujours là, aujourd’hui je n’ai que de l’amour à donner. (…) Ce n’est pas aux politiques que je veux parler, mais aux jeunes, aux parents. Je n’ai aucune haine à léguer. Soyez bons, croyez en vos enfants !", déclare le père d’Elias.
Cet homme prône la paix et appelle la jeunesse à en faire pareil. "Vis-à-vis d’eux, je me dois d’aller bien. Je les prends dans mes bras, je leur dis que je les aime. Un garçon m’a dit ‘Tu as perdu un fils, tu en as gagné 30’. Je vais bien et on me demande comment je fais. Par cette attitude, on m’interroge et je suis conduit à leur expliquer les choses", poursuit-il.
La mère d’Ahmed, elle, est toujours en état de choc. Elle veut comprendre ce qu’il s’était vraiment passé le 25 février 2020. Elle dit regretter les choses fausses qui ont été dites sur son fils. Son souhait, dira-t-elle, c’est que l’on pose les armes et qu’il y ait un retour d’une police de proximité. Aussi, rêve-t-elle d’un horizon pour les enfants des quartiers populaires qui ouvre vers d’autres voies, vers d’autres possibles, ajoute la même source.