La Mocro Maffia dicte sa loi en Belgique et aux Pays-Bas, points d’entrées privilégiés de la cocaïne en Europe via les ports d’Anvers et de Rotterdam par où ont transité plus de la moitié des 240 tonnes saisies en Europe en 2021. Un trafic important qui génère des centaines de millions d’euros à ce réseau criminel qui sème la terreur dans les deux pays.
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Le procès du chef présumé de la Mocro Maffia, Ridouan Taghi, arrêté à Dubaï en 2019, se déroule actuellement à Amsterdam dans un entrepôt transformé en bunker, protégé par des drones et des soldats. Pour cacher leur identité, les avocats plaident masqués. En plus du trafic de cocaïne, Taghi et ses hommes sont soupçonnés d’assassinat et de tentative d’assassinat sur treize personnes, rapporte Le Parisien.
Taghi est accusé du meurtre d’un journaliste qui enquêtait sur la Mocro Maffia, ainsi que du frère du témoin clé et de son avocat. « Wie praat, die gaat », qui signifie « Celui qui parle, mourra », est la devise de cette organisation qui fait régner la terreur, à telle enseigne que des personnalités comme la princesse Amalia ou le Premier ministre, Mark Rutte, sont sous protection.
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En Belgique, et précisément à Anvers, la Mocro Maffia a également instauré un climat de terreur. Début janvier, une fillette de 11 ans a été tuée dans une fusillade à son domicile ciblé par des gangs rivaux à celui de ses parents. Comme aux Pays-Bas, le réseau criminel n’hésite pas à s’attaquer aussi à des personnalités comme Vincent Van Quickenborne, le ministre de la Justice, qui vit sous protection renforcée depuis quelques mois, après avoir échappé à une tentative d’enlèvement.